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Show me what you see | Ft. Tsuzuku Nakano
 :: Archives :: Affaires classés :: L'asylum

Mako Ishii
Psychologue
Mako Ishii
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Lun 4 Juil - 6:19

Show me what you seeMako ISHII & Tsuzuku NAKANO
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À la lueur du soleil couchant, l’homme feuilletait un tas de documents répertoriant les cas les plus dangereux de l’asile. Classé du plus instable au moins dangereux, tous ces patients étaient aussi fascinants qu’intéressants. Mako avait toujours eus une attirance certaine pour l’étude des maladies mentales, surtout lorsqu’elles étaient manipulables. Un esprit dérangé regorge de secrets que l’on peut manipuler à sa guise et c’est sans doute ce qui séduit le plus le psychanalyste dans son travail. L’art de l’hypnose était la clé destinée à ouvrir une porte vers les profondeurs des pensées, pouvoir percer le moindre mystère, connaître les craintes et les fantasmes de toutes les personnes qui se prêteraient au jeu. Il pouvait même aller bien plus loin, changer leur perception des choses, créer un monde construit de toute pièce dans cette surface inépuisable qu’ait l’imagination. Entre les mains d’une personne de confiance, cette pratique pouvait faire des merveilles. Combattre les phobies les plus enfouit, changer de mauvaises habitudes, redéfinir les principes primordiaux de quelqu’un… Tant de choses à faire sur ce terrain de jeu sans limites. Encore faut-il que cela aide le patient et qu’il ait sa permission pour réaliser de tels changements… Mais dans l’enceinte de ce complexe médical, qui se soucie encore des patients entre ces murs ? Les plus dangereux sont laissés à l’abandon, la plupart n’ont même plus de famille, personne pour se soucier d’eux. Les oubliés d’une société qui ne pleurera pas leur disparition et qui ne remarqueront même pas que leur déviance mentale est passée de critique à chaotique…

Contrairement à la plupart des médecins ici, Mako était de ceux qui cherchent le changement. Réhabiliter les patients serait une vision trop optimiste étant donné le niveau de folie de certains, mais pouvoir les manipuler à sa guise, en faire ce qu’il souhaite, c’est une autre histoire. Bien plus que des recherches scientifiques et des soins intensifs, il s’agissait également d’une curiosité personnelle. Torturer les patients déjà bien atteint n’était pas son objectif, ce n’est pas ce qu’il recherchait, d’autres faisaient déjà ce travail mieux que lui. Non. Lui voulait une coopération de la part du malade, un accord commun et une volonté sans faille en face. L’hypnose était de toute façon posée sur des principes de confiance et de l’entier consentement du patient qui la subit, sinon cela ne peut fonctionner. S’immiscer dans l’esprit d’un être humain n’était pas chose aisée, même lorsque ce dernier était défaillant. Il lui fallait un accord pour y pénétrer et semer ses graines. C’est pour ça qu’il épluchait les dossiers des internes de l’asile afin de trouver un profil qui correspondrait, qui pourrait être intéressé par ce qu’il a à proposer. Les patients les plus dangereux seraient plus enclins à la communication. En échange d’une autorisation à vagabonder hors des cellules d’isolements par exemple, ou une proposition plus alléchante peut-être. La plupart n’avaient rien, un petit quelque chose serait une avancée énorme à la différence de ceux qui sont déjà bien lotis. Il visait le plus défavorisé de ce genre d’autorisation.

Après avoir passé la journée à lire les analyses et informations relatés par d’autres professionnelles de santé concernant tel ou tel cas, il avait fini par mettre la main sur un profil intéressant… Un patient atteint de psychose et autres hallucinations récurrentes, il était le cobaye parfait. Entendre des voix et voir des choses qui n’existent pas faisait partie de son quotidien et certaines de ses visions pouvaient mettre les autres en danger lors de crises sévères. Mais qu’est-ce que cela donnerait sous hypnose ? Pourrait-il vraiment collaborer avec lui ? Si c’était le cas, il n’imagine même pas les découvertes qu’il pourrait faire. Et par la suite… Connaître ses secrets était une bonne première étape, pour changer sa perception des choses, cela pourrait être encore plus intéressant. Il pourrait en faire ce qu’il voulait, créer de toute pièce des peurs qu’il n’avait pas sur des choses ridicules, construire un objectif futile ou lui imposer de nouveaux fantasme. Il était capable de lui faire adorer quelque chose qu’il détestait au premier abord, comme l’inverse. Lui créer un univers dans lequel il resterait enfermé tant qu’il n’aura pas donné son avale pour l’en sortir. Les possibilités étaient multiples… Mais avant de manipuler son cerveau comme une marionnette, il devait être sûr de pouvoir conclure un deal avec lui qui ferait passer son véritable objectif pour des recherches sans risques. Une fois introduit dans son esprit et le cobaye assez docile, il aura ouvert la porte vers un champ des possibles infini.

Cette idée lui insufflait un nouveau souffle d’entrain qui le poussa à décrocher le combiné de son téléphone vintage à cadrant rotatif, composant le numéro de la conciergerie du sous-sol. C’est le gardien en chef de la section qui lui répondit et sans un signe de salutation ou de politesse il lui somma d’amener le patient N°186 dans la salle d’exercices mentaux en salle de thérapie immédiatement. Coupant la réponse positive du gardien en raccrochant, il se hâta de préparer les quelques dossiers dont il aurait besoin ainsi que d’une plaquette de médicament et son matériel de soin. D’un pas assuré il traversa les couloirs du sanatorium sans un regard pour les personnes qui croisaient sa route. Lorsque le psychologue avait une idée en tête, elle envahissait son esprit au point que plus rien n’existe autour de lui. Passant les portes du centre de thérapie en montrant promptement sa carte à la gardienne, il put passer les portiques menant à la salle d’exercice mentaux. Un fauteuil latéral pour que le patient puisse s’allonger ainsi qu’un siège pour lui l’attendait déjà. Il n’avait pas eu besoin de donner la moindre instruction, les personnes ici connaissaient déjà sa manière de fonctionner. A peine eut-il le temps de s’asseoir à sa place que la porte s’ouvrit sur son patient solidement maintenu dans une camisole de force d’un blanc cassé à l’image de beaucoup des tenues portés par les infirmiers ou les gardiens.

Si un demi-sourire faussement accueillant entre l’impatience et inquiétant ornait ses lèvres, il ne dit pas un mot, se contentant de faire un geste en direction du fauteuil en face de lui de sa main tenant une tasse de café attrapé sur le coin de son bureau avant de partir. D’un signe de tête il ordonna aux gardiens de le laisser seul avec lui. Bien que les procédures pour éviter tous dangers soient stricts, Mako n’avait jamais eus le moindre souci à se faire. Trop confiant ? Peut-être, mais si cela tournait mal, il avait bien plus de moyen de prendre le dessus que son compagnon confiné dans son corsage blindé. Ce n’est qu’une fois les calme revenu dans la pièce que le psychologue finit de boire une gorgée de café fumant, reposant la tasse sur le bord de son bureau. Jetant un regard suffisant, presque hautain en direction de Tsuzuku, le professionnel commença son discours.

« Les cellules d’isolements sont-elles à ta guise ? Le voyage depuis le sous-sol n’a pas été désagréable j’espère ? » Demanda l’homme avec un brin d’ironie pour planter le décor afin d’embrayer sur le sujet qui l’intéressait, sans même attendre la moindre réponse du malade. « Une chambre au premier, ce ne serait pas mieux ? » Rien qu’en voyant son regard il comprit qu’il n’avait pas l’air très enjoué par cette proposition. « Ou bien une nuit de repos et un sommeil tranquille ferait l’affaire. » Suite à sa phrase il mit en évidence la plaquette de gélule bicolore en la jetant sur la table près de lui afin d’attirer l’attention du brun. « Les délires continuent, n’est-ce pas ? » À en voir l’insistance avec laquelle il fixait les médicaments, il était sur la bonne piste. « Je peux t’aider à faire taire ces voix le temps d’une nuit, faire arrêter les visites imaginaires dans ta cellule et les spectres qui te poussent à te mutiler… » À l’instant même où il prononça ces mots, ses yeux fixèrent les mains meurtries du patient enfermées dans leur prison de tissu et de cadenas. « Bien sûr je ne peux pas t’en débarrasser en une seule fois. Mais si tu acceptes mon deal, il se pourrait que tu puisses même avoir un mandat de sortie bientôt, car ton cas ce sera drastiquement améliorer. » Le psychologue fit une courte pause pour jauger les réactions de Tsuzuku sans parvenir à trouver une réponse dans son regard fermé. « Alors ? Est-ce que cela t’intéresse ? »

Tsuzuku Nakano
Dangereux
Tsuzuku Nakano
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Lun 4 Juil - 6:20

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La pierre grinçant contre le mur de béton fit serrer la mâchoire de l’écrivain qui marquait la paroi d’un nouveau trait blanc. Huit ans… Aujourd’hui cela ferait huit ans et trois mois qu’il était ici… En cellule d’isolement ? Non. Dans cet hôpital infernal. Ce n’est pas les voix dans sa tête qui l’inquiète, pas plus que les hallucinations dont il est victime. Ce qui lui ronge les sangs c’est surtout de savoir ce que sont devenus ses sœurs après tout ce temps… Est-ce qu’il aura la permission de les revoir un jour ? De plus cette présence bien réelle qui rôde dans les couloirs des sous-sols à la nuit tombée et qui ne met pas Tsuzuku plus à l’aise que ça… Ce n’est pas des gardiens qu’il est question, les vivants sont bien plus malléables que les entités qui passent ici. Mais qui pourrait croire les avertissements d’un malade qui voit des ombres ? Personne. Pourtant il n’était pas le seul ici à remarquer des anomalies, des manifestations qui dépassent la normale ou le souffle de l’enfer qui traverse les barreaux de sa prison blindé. Qui n’aurait pas peur d’une telle incarnation qui surpasse l’homme de loin ? Tsuzuku n’irait pas jusqu’à dire qu’il était effrayé, mais il ne se sent pas serein pour autant. Il ne cherche ni à entrer en contact avec ces choses qui ont hanté les cauchemars des patients des cellules alentours, n’essayera pas de les provoquer sous peine de rendre son existence bien plus invivable encore. Il avait assez de sa détention constante pour ajouter encore un problème à son équation. Alors il garde le silence. Sur ce qu’il se passe, pendant ses phases de crises, ne dit mot à personne même quand on lui pose des questions. À quoi bon parler dans le vide ? Ses camarades de cellules étaient tout aussi captifs que lui pour lui apporter la moindre avancée, quant aux gens qui travaillent ici, en plus d’être pourris jusqu’aux os, ils feraient de son discours d’un de ses perpétuelles psychose et donc à ne pas prendre en considération.

Soudain, la grille de sa porte s’abaisse laissant voir l’œil d’une des infirmières charger de la garde des patients dangereux. Ses yeux se dirigèrent vers la lumière qu’il apercevait depuis le fond du couloir menant à l’étage, la lumière étant plus forte que d’habitude, il en conclut que ce n’était pas encore l’heure de manger… Dans le silence, il observa cet œil, seul chose qu’il pouvait apercevoir depuis sa place, attendant sans un mouvement qu’on lui annonce la raison de ce dérangement mais toujours avec méfiance. Une sortie ? Cela faisait bien longtemps qu’on ne lui avait pas accordé en dehors de sa toilette quotidienne. Pour ce qui est de faire ses besoins, les gardiens passaient tellement rarement pour ne pas prendre le risque d’une évasion qu’il était contraint d’uriner dans le coin de sa propre cellule, comme tous… La femme aussi aimable qu’une porte de prison et à la voix roque marquant le nombre de cigarette conséquent qu’elle avait pu fumer dans sa vie, le mit en garde de rester tranquille le temps que des gens le récupère pour l’amener à son lieu de destination. Assis en tailleur au centre de la salle, il ne répondit rien et ne fit pas le moindre geste pour acquiescer. Il ne tentait même plus de lutter, il était en enfer depuis si longtemps que la routine devenue la sienne était la vie qu’il projetait de mener jusqu’à la fin de ses jours.

La porte de la cellule s’ouvrit dans un vacarme désagréable, faisant grincer la porte sur ses gonds pour laisser passer trois personnes munies d’une camisole. Obéissant en jouant les imbéciles qui appliquait au pied de la lettre les directives de l’infirmière en ne bougeant pas d’une semelle lorsqu’on lui donna l’ordre oral de se relever. Il se contenta de fixer la montagne qui lui avait donné cet ordre, immobile. Jouant sur ses nerfs, il épuisa sa patience et se fit relever sans la moindre délicatesse, ignorant la poigne douloureuse que le colosse avait sur son bras. Il fut mis sur pied et maintenu par deux d’entre eux tandis que le troisième lui enfilait la camisole. Tsuzuku s’efforçait de ne pas pouffer tant la situation était ridicule… Pourquoi le maintenir ainsi avec autant de moyen alors qu’il ne bronchait pas et n’en avait pas l’intention ? Mesure de sécurité y oblige, mais il trouve cela parfaitement stupide… Une fois le corsage installé et sceller, il fut embarqué dans un dédale de couloir infinie, revoyant la surface pour la première fois de ce qui semble être une éternité. Les regards qui se posaient sur lui semblaient menaçants, mais connaissant son trouble, il ne fit que détourner le regard pour ne pas revoir ces visages déformés et malfaisant qui semblaient plus vrais que nature entre ces murs… La marche ne lui sembla pas durer bien longtemps. Ces années passées dans les sous-sols au cœur des entrailles de l’asile derrière les barreaux avait modifié sa perception du temps, il était incapable de donner une date et encore moins une heure si on le lui demandait.

Le gardien menant la marche poussa l’une des portes de ce qui semblait être le centre de thérapie, du moins de ce qu’il se souvient d’aussi loin que ses souvenirs remontent. Dans une pièce éclairée par les rayons orangés du soleil couchant se trouvait une scène inattendue. Un homme dont il voyait le visage pour la première fois assis sur un fauteuil d’un confort extrême alors qu’on le poussait en direction de cette chaise allongée aux airs de transat pour qu’il s’y installe. Sans plus d’explication, les gardiens furent expédiés par le l’homme qui semblait être son médecin pour une raison sombre qu’il ignore totalement. Il ne savait même pas pourquoi on l’avait fait venir et ce qui allait être traité… Mais comme à son habitude, il fit ce qu’on lui demande, se murant dans le silence pour laisser la parole à son interlocuteur qui avait l’air d’en savoir bien plus que lui. “Les cellules d’isolements sont-elles à ta guise ? Le voyage depuis le sous-sol n’a pas été désagréable j’espère ?” Un sarcasme qui frôlait le ridicule et auquel le patient ne souhaita pas répondre, préférant garder son énergie pour autre chose. Il savait que beaucoup s’amusaient avec eux, qu’ils n’étaient tous que des jouets offerts à des mioches qui jouent les scientifiques pourries-gâté et qu’entrer dans leur provocation ne ferait que les amuser. Alors autant ne rien dire et ne pas gaspiller sa salive avec ce genre de personnes. “Une chambre au premier, ce ne serait pas mieux ?

Le patient tenta de sonder les motivations de l’homme en face de lui, chercher à comprendre les raisons d’une proposition pareil. Manque de bol, ce genre de chose ne fonctionnait pas sur lui. À moins qu’on lui propose une sortie définitive de cet enfer… “Ou bien une nuit de repos et un sommeil tranquille ferait l’affaire.” Manque de peau, on avait déjà essayé de lui faire le coup de la guérison ou de lui faire bouffer de force une nourriture particulière qui devait soi-disant calmer ses folies… Mais cela n’avait jamais fonctionné… Mais c’est alors que le psychanalyste jeta une plaquette de comprimé sur la surface près de lui qui attira immédiatement son attention. Prenant son temps pour analyser ces gélules, il finit par reconnaître le traitement qu’on lui avait refusé pendant tant d’années car juger trop dangereux… Mais c’est ce qui le shootait assez pour se tenir tranquille quelque temps. Même si cela renforçait ses hallucinations, il était tellement drogué que cela l’empêchait de s’agiter et le plongeait dans une sorte de transe. Le calme pour un certain nombre d’heures… Il fut sorti de son observation intense par la voix du psychologue. “Les délires continuent, n’est-ce pas ?” Pas difficile de le deviner étant donné l’insistance avec laquelle il regarde ces médicaments comme si c’était la dernière coupe d’eau sur terre. “Je peux t’aider à faire taire ces voix le temps d’une nuit, faire arrêter les visites imaginaires dans ta cellule et les spectres qui te poussent à te mutiler…

Sans baisser le regard en direction de ses mains que les médecins fixaient à présent, le patient les dissimula dans l’amas de tissu que constituait la camisole pour le faire cesser cette observation. Ses mutilations et blessures ne le concernaient que lui. Quand on voit l’ignorance avec laquelle le personnel soignant s’occupe de ses crises ou de sa sécurité, il préférait encore se débrouiller seul. “Bien sûr je ne peux pas t’en débarrasser en une seule fois. Mais si tu acceptes mon deal, il se pourrait que tu puisses même avoir un mandat de sortie bientôt, car ton cas ce sera drastiquement améliorer.” Immédiatement à l’hypothèse d’une sortie potentielle, son regard s’ancra à celui de Mako comme s’il venait de prononcer des paroles divines. Le faire partir d’ici ? Il pourrait vraiment améliorer son cas à ce point ? Mais Tsuzuku redescendit bien vite sur terre en soulignant mentalement le mot "deal". Ça cachait quelque chose qui lui incombait des sacrifices et jamais il ne laisserait le corps médical avoir plus d’aval sur lui ou ses droits… Il les connaissait les vipères d’ici, ça te promet la lune et ça te donne à peine de quoi pouvoir contempler les étoiles… “[b">« C’est quoi ce deal dont tu me parles ? » Avant de voir ses espoirs réduit à néant, il préférait encore être certain qu’il ne partait pas perdant dès le départ. « Elles sont bien belles tes paroles d’espoir, mais qui me dit que j’aurais un tel résultat ? Les promesses vivent pas bien longtemps ici… » Il le savait mieux que personne et être acculé une fois encore ne l’intéressait pas. Voyant le regard de son interlocuteur, il se doutait qu’il n’aurait aucune parole de confiance de sa part, d’ailleurs il ne le connaissait pas et n’avait rien d’amical en surface. « Si tu veux que je t’accorde ne serait-ce qu’une bride de confiance, tu n’as qu’à commencer par m’enlever ça. » Dit-il en levant un peu les bras pour désigner la camisole de force. « Ensuite on pourra commencer à discuter. » Il n’y avait qu’à cette condition qu’il accepterait de marchander, pas avant.

Mako Ishii
Psychologue
Mako Ishii
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Lun 4 Juil - 6:23

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Il savait qu’il n’accepterait pas du premier coup, son silence bien qu’habituel selon les rapports en disait long sur lui, mais dans le cas d’un marché, ne pas décrocher un seul mot aux conditions données était la preuve qu’un changement de logement ne l’intéressait pas. À moins qu’il ne soit loin des murs de cet asile. Mako n’était pas contre faire sortir des gens d’ici, de la chair à canon il en arrivait tous les jours par dizaine, les cellules et chambres auraient même tendance à la surpopulation. Qu’y avait-il de mal à accorder la liberté à une personne soigner ? Même le directeur n’était pas contre l’idée, c’était même son mantra. Mais pour ce qui est du reste de l’équipe médicale… Pour avoir écouté certaines conversations, il voyait bien que la moindre sortie, même d’un patient presque irréprochable était impensable. Peut-être avaient-ils peur qu’ils parlent, qu’ils racontent ce qui se trame ici et c’est vrai que pour beaucoup, c’était pas bien joli… Si Ruki apprenait ce qui se passe dans les sous-sols de son propre hôpital, il rejoindrait tout de suite ses ancêtres dans la tombe d’un arrêt cardiaque. Malheureusement, si certains sortent, il y a fort à parier qu’ils parleront de ce qui se passe et là, c’est la poursuite judiciaire et la fermeture assurée du complexe médicale. C’était peut-être une vision égoïste, mais lui n’était pas concerné par les plaintes. Il s’efforce de rester irréprochable et les expériences qu’il mène sont toujours sous le consentement des patients, il n’a rien à cacher. Quant à sa place, il était certes dans le confort de laisser libre cours à son imagination ici, mais il n’aurait aucun mal à trouver une place ailleurs. Alors faire sortir quelqu’un ne serait pas une perte et Tsuzuku pourrait avoir sa parole s’il réalise ce qu’il attend de lui.

Le geste vif de ses mains qu’il tente de dissimuler en disait long sur ses pensées à ce moment précis. Ce n’était pas une forme de honte que percevait le psychologue, mais bien un refus d’accepter la réalité, ou d’accepter la moindre main tendue. Son silence, son attitude, tout en lui respirait la méfiance et le fait qu’avoir sa confiance serait bien plus difficile que prévu. Mais s’il parvenait à trouver un atome crochu avec le patient et un deal qui puisse les satisfaire tous les deux, Mako tiendrait parole. Il aura sans doute encore plus désordonné cet esprit malade, mais au moins il aura fait les essais qu’il désirait. Par la suite il se chargerait de régler en temps et en heure la déficience mentale de Tsuzuku, mais cela prendrait du temps. C’est pour ça qu’il ne donnera ou n’acceptera jamais de deadline dans le contrat. Bingo… La simple proposition de sortie le fit tiquer à tel point qu’il était difficile de manquer son attrait pour ça. Il avait visé dans le mille… Huit ans qu’il était enfermé ici, pas étonnant que ses désirs de sortie soient aussi fort… “C’est quoi ce deal dont tu me parles ?” Mais cela ne semblait pas assez pour espérer sa totale soumission au projet. Il savait qu’il allait devoir se mouiller aussi, mais dans les conditions énoncées, il était certain de ne pas s’y brûler les ailes. “Elles sont bien belles tes paroles d’espoir, mais qui me dit que j’aurais un tel résultat ? Les promesses vivent pas bien longtemps ici… Si tu veux que je t’accorde ne serait-ce qu’une bride de confiance, tu n’as qu’à commencer par m’enlever ça.

Un geste furtif désignant la camisole qui était la dernière barrière de sécurité entre lui et le patient. Il suffirait qu’il parte dans une nouvelle crise et s’en était fini de Mako. Il pesait le pour et le contre, hésitant à faire ce que lui demandait le malade. Car Tsuzuku avait beau n’avoir aucune once de confiance en lui, Mako, de son côté, ne lui donnait pas plus crédit. Il savait que ses phases pouvaient devenir incontrôlables et s’ils semblaient avoir tous deux le même gabarie, il était presque sûr qu’en termes de force, Tsuzuku serait capable de le surpasser. Il ne fallait pas se fier à la tranquillité passagère du brun, tout pouvait basculer d’un instant à l’autre. “Ensuite on pourra commencer à discuter.” Mais d’un autre côté, s’il ne le faisait pas, il se fermait toutes les portes avant même d’avoir essayé de les ouvrir. Est-ce que ses recherches valaient le coup de prendre un tel risque ? Plus les minutes défilaient et plus il paraissait peu crédible et en manque flagrant de confiance en lui face au patient, et ça il en était hors de question. Jouant la carte de l’assurance, revêtant un masque impassible qui ne laissait ni crainte ni hésitation paraître sur ses traits, le psychologue se redressa et défit les liens du patient avant de tirer cet artifice, rompant ainsi toute forme de sécurité dans le même temps. Il avait tout de même un taser dans l’une des poches intérieurs de sa veste qui pourrait lui être utile le temps d’appeler les gardiens, alors il pouvait se le permettre. Jetant la camisole sur le côté, il lui fit un signe marquant l’accomplissement de sa promesse et du premier pas qu’il avait fait vers lui. Ce n’est que lorsqu’il fut certain d’avoir toute l’attention de son patient qu’il retourna s’asseoir sans la moindre once de stress.

« Maintenant que c’est fait, je suppose que la conversation peut se poursuivre avec ta bonne volonté ? » Imposa l’homme dont le ton restait assuré malgré le mur qui venait de tomber. « Je suis spécialiste dans l’hypnose, pas besoin d’étaler mon parcours. Par ce biais je peux te soigner, voire améliorer beaucoup de tes maux, mais pour ça j’ai besoin de son entière complicité. » Avant que Tsuzuku n’ait pu dire le moindre mot, il poursuivit. « Il faut pour cela que tu acceptes de te prêter au jeu, qu’on collabore et par la suite je serais plus amène de trouver la faille à reboucher. » Attrapant les médicaments entre son indexe et son majeur il les tendit à Tsuzuku. « Tu peux en prendre un avant la séance. Si tu ne vois pas d’inconvénient à la méthode, on peut s’y mettre tout de suite. »

Tsuzuku Nakano
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Tsuzuku Nakano
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Lun 4 Juil - 6:24

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Tsuzuku voulait s’assurer que le médecin en face comprenne qu’il avait en face une personne qui était loin d’être stupide et qu’on ne pourrait pas attendrir avec de simples promesses de liberté. Il en avait vu défiler des salops dans le corps médical, sa confiance était très élevée à présent. Recevoir une aide est ce qu’on pourrait attendre de plus normal de la part d’un asile dans lequel il a été enfermé pour se faire soigner, pourtant cet endroit respire l’insécurité et le traquenard. Lui retirer la camisole n’était qu’un début de ce qu’il attendait de lui. Ensuite viendrait la transparence. Il remarqua cette hésitation, comme si Mako se battait dans son for intérieur pour savoir si oui ou non il allait accepter sa demande. Tout partirait de là. S’il n’était pas capable de faire ce pas-là, lui de son côté mettrait un terme à cette conversation. Et qu’il n’essaie pas de l’atteindre de force, car il ne ferait pas le moindre effort de coopération. On l’avait étiqueté dangereux, c’est la réputation que tous lui donnait dès le départ sans le connaître, dans ce cas, c’est ce qu’il serait. Mais à sa grande surprise, le psychanalyste s’avança dans sa direction sans la moindre hésitation malgré le temps de latence qui s’était écoulé entre sa proposition et son geste. La camisole fut jetée plus loin et lui pouvait retrouver une liberté de mouvement qui le faisait se sentir beaucoup plus en confiance. Il ne ferait rien de stupide, il savait qu’il avait tout à y perdre. Il ferait en sorte de contrôler ses crises et d’être honnête avec le psychologue pour ne pas qu’il se mette en danger si sa sincérité est d’or. En revanche, il avait maintenant les mains libres pour se défendre en cas d’agression… Car oui, combien de patient se sont fait martyriser ou violer gratuitement par l’équipe médicale ? Abusés même dans des conditions aussi médiocres, il s’attendait à tout.

Maintenant que c’est fait, je suppose que la conversation peut se poursuivre avec ta bonne volonté ?” Alors qu’il se mettait plus confortablement dans le siège, Tsuzuku donna un à-coup positif de la tête pour signifier qu’il avait désormais toute son attention. “Je suis spécialiste dans l’hypnose, pas besoin d’étaler mon parcours. Par ce biais je peux te soigner, voire améliorer beaucoup de tes maux, mais pour ça j’ai besoin de son entière complicité.” Ben voyons… Il a dit les termes… Voilà pourquoi il avait besoin de sa participation entière. Raison de plus pour ne pas l’embobiner car à tout moment il pouvait couper court à la séance. Cela dit, si le médecin était aussi direct avec lui, c’est bien que ses intentions n’étaient pas mauvaises. “Il faut pour cela que tu acceptes de te prêter au jeu, qu’on collabore et par la suite je serais plus amène de trouver la faille à reboucher.” Ça paraissait bien trop beau pour être vrai… Tsuzuku savait d’expérience que ce genre de deal qui ne va que dans un sens, surtout le sien, était très mauvais signe. Il y avait anguille sous roche et de ce fait, le brun ne cacha pas sa méfiance en la manifestant d’un froncement de sourcil significatif. Encore plus étrange lorsque le médecin lui tendit la plaquette de gélule, presque avec un sourire accueillant qu’il n’avait jamais vu sur le moindre visage ici… Pourtant il n’y avait pas la moindre once de bienveillance sur ses traits, mais il n’y décelait pas non plus la malveillance, ce qui le poussait à hésiter entre la manipulation et la sincérité…

Tu peux en prendre un avant la séance. Si tu ne vois pas d’inconvénient à la méthode, on peut s’y mettre tout de suite.” Machinalement, le patient s’apprêta à prendre les comprimés avant de se raviser en émettant pas le moindre mouvement de bras. Il y avait forcément un piège, quel serait l’intérêt de son interlocuteur dans tout ça ? Car rappelons-le, il a utilisé lui-même le terme clair de "deal", un deal va dans les deux sens, si l’un à son compte, l’autre doit avoir quelque chose à demander. Or, Tsuzuku avait beau fouiller dans sa mémoire des quelques minutes précédentes pour chercher la moindre forme de requête de sa part sans en trouver une. Alors plutôt que de prendre la boîte, le patient le toisa du regard.

« Et toi, qu’est-ce que tu as à y gagner là-dedans ? » Il voulait être certain de ses intentions. Selon la réponse qu’il lui fournirait, ça pourrait être un motif à refuser toute collaboration. « J’ai beau être un taré mental, je suis pas complètement con pour voir qu’il y a un gros point noir dans ta proposition… » Non, il était loin d’être dupe, et il voulait des explications immédiatement. Même si cette boîte de médicament pourrait lui être urgente, voire vitale, il ne se rabaisserait pas à accepter quoi que ce soit d’une personne qui se fout ouvertement de sa gueule… Médecin ou pas.

Mako Ishii
Psychologue
Mako Ishii
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Lun 4 Juil - 6:26

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Étrange… Lui qui pensait que le brun se jetterait sur les comprimés, le voilà en train de le jauger du regard. Il était observateur, il est vrai. Sous cette étiquette de dangereux psychopathe, il y avait une personne qui réfléchissait. Mako avait deviné ses capacités à raisonner en le voyant arrivé. Contrairement aux autres patients, il semblait accepté son sort ou du moins ne pas s’enfoncer dans sa folie sans réfléchir. Il lui restait comme une part de bon sens et en cela il allait s’avérer complexe de le rouler. Du moins pour en faire tout ce qu’il souhaitait. Sans doute cela se ferait avec le temps. Si Mako pouvait être le plus gentil de tous les médecins, en réalité il servait aussi ses propres intérêts. S’ils étaient satisfaits, dans ce cas le patient n’avait rien à craindre, juste à le suivre et lui faire confiance, même si pour cela il passerait par des moments difficiles et devra en payer le prix une fois son gain en poche. Mais il tenait toujours parole, et ça c’est une certitude. Ce n’est pas pour autant qu’il énumérerait les risques et effets secondaires qu’il risque d’avoir une fois sa maladie guérit. Ce monde est fait de tel façon que même lorsqu’on se pense gagnant, on repart toujours perdant… Mais ça, il était loin d’être assez confidentiel avec Tsuzuku pour le lui dire. C’était à ses risques et périls. Il aurait ce qu’il souhaite, mais pas sans sacrifices… Alors il garda cette plaquette tendue dans sa direction au cas où il finisse par changer d’avis.

Son froncement de sourcils n’annonçait rien de concluant. Autant il pouvait se permettre les échecs et de devoir chercher ailleurs, autant il n’avait pas de temps à perdre à essayer de marchander avec tous les dégénérer de l’asile qui n’auraient pas autant de lucidité que celui-ci. Il pouvait toujours taper dans les patients sous surveillance, mais là aussi les caractères pouvaient être beaucoup trop fort pour en tirer quoi que ce soit. Quant aux brebis dociles, elles ne l’intéressaient pas, il n’était d’aucune utilité de foutre le désordre dans un esprit déjà obéissant et apeuré par tout. “Et toi, qu’est-ce que tu as à y gagner là-dedans ?” Il l’attendait cette question… Pas de la part d’un déviant mental, c’est vrai, mais c’est une interrogation qui prend tout son sens face au rêve qui lui fait miroiter en ce moment. “J’ai beau être un taré mental, je suis pas complètement con pour voir qu’il y a un gros point noir dans ta proposition…” Alors là, il était impressionné… Il n’en attendait pas autant de la part de patient classé dangereux… Il y en avait certains qui avaient toute leur tête ici, mais il était loin de se douter qu’il restait de la jugeote dans les cas les plus graves. Pouvait-il se permettre de le mettre au courant de son plan ? Non, pas dans son entièreté. Tsuzuku venait de lui prouver qu’il se trompait sur son compte et qu’il était capable de raisonner. Quel être ayant sa tête accepterait d’enlever un trouble pour en loger un autre plus difficile à porter ? Personne, c’est du pur sabotage et jamais Mako n’avouerait cette vérité.

« Tu as raison, j’ai pas été bien précis sur ce que je désire. » Avoua-t-il finalement en ramenant son bras pour éviter d’avoir une crampe à force de le garder tendu dans la même position. « Tu n’es pas sans savoir que certain de mes collègues sont des sadiques nés qui prennent un malin plaisir à torturer les patients. Ce n’est pas mon cas. » Évidement, il n’allait pas le convaincre en une seule phrase, et ce n’était pas son but. « Pas que je dénonce ce genre de comportement ou que je le dénigre, c’est juste que ça ne m’intéresse pas et que ce n’est pas ma manière de fonctionner. » Il gardait une grosse part de sincérité pour avoir le plus d’atout dans sa manche et gagner plus rapidement sa confiance pour ce qui suit. « De plus, ma réelle satisfaction ne se trouve pas dans le fait de garder en captivité les patients ad vitam æternam, mais plutôt dans la réussite de la guérison pour qu’ils s’en aillent d’ici. » Oh bien sûr qu’il ne se laisserait pas attendrir… Il pensait réellement que cela aurait plus d’impact, du moins c’est ce qu’il avait calculé avant de voir qu’il était buté et parfaitement sensé. Cela ne suffira pas à atteindre sa confiance, en revanche, une part de vérité sans trop en dire… « Après de mon côté je tiendrais parole, je ferais tout mon possible pour te guérir de ta psychose. Bien que cela ne soit pas gagné d’avance, j’y vois la satisfaction de réussir là où beaucoup ont échoué. Je suppose que le concept de compétition ne t’échappe pas. » Une première cartouche qui avait toutes ses chances de passer avant qu’il ne tende à nouveau la plaquette de médicament dans sa direction avec cette fois un sourire en coin. « Ce ne sera pas un parcours facile, il sera sans doute difficile et semer d’embûches. Sans compter que ce n’est pas sans risque non plus, mais à toi de voir si tu veux t’en débarrasser ou vivre avec enfermer ici jusqu’à la fin de tes jours… »

Tsuzuku Nakano
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Tsuzuku Nakano
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Tsuzuku n’en était pas certain, mais il était capable de lire sur le visage de son interlocuteur qu’il venait de faire contrebalancer le poids de l’autre côté. Enfin il semblait comprendre qu’il n’était pas en face d’une loque qui ne comprend pas le moindre mot ou qui a perdu le sens des valeurs. De là où il venait, il avait appris à se débrouiller à la dure, à marchander pour sa vie et celle de sa famille, à se battre sans relâche. Bien que son esprit ait été endommagé et qu’il plonge dans une psychose sévère, il n’avait en rien oublié les valeurs avec lesquelles il a évolué. Et il ne les oublierait pas de sitôt dans un lieu rempli de requin comme celui-là… Il regarde son vis-à-vis ramener son bras vers lui comme s’il venait de réaliser le challenge que représentait Tsuzuku. “Tu as raison, j’ai pas été bien précis sur ce que je désire.” En effet… Et rien ne serait joué tant que les termes ne seraient pas clairement énoncés… Et qu’il n’essaye pas de l’embrouiller avec de belles paroles, il les connaissait les charlatant dans le genre… “Tu n’es pas sans savoir que certain de mes collègues sont des sadiques nés qui prennent un malin plaisir à torturer les patients. Ce n’est pas mon cas.” Un nouveau froncement de sourcils vient marquer ses traits. Un mensonge est si vite dit de cette manière. Que ce soit vrai ou non, le brun n’avait aucune envie de le croire. Pour lui, il n’avait jamais rencontré la moindre âme charitable ici, comme s’ils avaient tous été asphyxiés par le démon en personne, alors c’est pas un gars dont le visage glacial et peu avenant qui allait le convaincre de l’inverse.

Pas que je dénonce ce genre de comportement ou que je le dénigre, c’est juste que ça ne m’intéresse pas et que ce n’est pas ma manière de fonctionner.” Ça déjà, ça avait l’air beaucoup plus honnête… Il était plutôt le genre de type à laisser faire les massacres plutôt que de les arrêter. Solitaire en tout temps, il lui fallait un moment comme celui-ci, quand il a besoin des autres, pour commencer à marchander. “De plus, ma réelle satisfaction ne se trouve pas dans le fait de garder en captivité les patients ad vitam æternam, mais plutôt dans la réussite de la guérison pour qu’ils s’en aillent d’ici.” Trop facile, bien trop facile pour lui faire gober une chose pareille… Avec un tempérament comme le sien, du moins du peu qu’il avait pu décrypter jusqu’ici, il ne gagnait rien à faire sortir quelqu’un de l’asile. C’est vrai que c’était son métier, mais à le voir passer des deals comme ça prouvait qu’il cherchait à gagner quelque chose de plus important que la reconnaissance… “Après de mon côté je tiendrais parole, je ferais tout mon possible pour te guérir de ta psychose. Bien que cela ne soit pas gagné d’avance, j’y vois la satisfaction de réussir là où beaucoup ont échoué. Je suppose que le concept de compétition ne t’échappe pas.” Là il trouvait plus facilement le rapport. Mais juste être plus haut gradé lui rapporterait quoi au juste ? Même s’il surpassait ses petits collègues, qu’est-ce que cela lui ferait gagner à part de l’argent en plus ? Plus d’influence ? Ça se tenait, c’était bien le genre du personnage de marcher sur les autres… À moins qu’il ait des comptes à régler avec le boss de l’asile et que ce soit la seule manière de se rapprocher de lui… Après, ce qui se passe en interne chez les employés de l’asile et le directeur ne le concernait pas et il ne voulait pas en savoir plus à ce sujet.

« Mais après ? Tu es bien conscient que ta charge de travail avec moi ne vaut même pas le quart que les bénéfices que tu souhaites avoir. »

Était-il en train de l’aider ? Pas du tout. Il voulait juste s’assurer de ne pas se faire douiller… De nouveau, cette plaquette lui fut agitée sous le nez comme une promesse et une tentation à laquelle il ne céderait pas aussi facilement. “Ce ne sera pas un parcours facile, il sera sans doute difficile et semer d’embûches. Sans compter que ce n’est pas sans risque non plus, mais à toi de voir si tu veux t’en débarrasser ou vivre avec enfermer ici jusqu’à la fin de tes jours…” Levant les yeux brusquement en direction du visage de Mako, il ne put passer à côté de son sourire en coin qui voulait dire bien des choses… Mais plutôt que de chercher sa signification, Tsuzuku était en train de tourner et retourner sa dernière phrase en boucle dans sa tête, le ramenant à sa condition qui ne lui permet pas vraiment d’avoir le luxe de choisir… Il était dans une impasse… Passer sa vie ici avec les mêmes troubles qui s’aggravent pour mourir ici ? Ou tenter l’impensable en faisant confiance à cet inconnu ? Dans le pire des cas sa situation ne changera pas, il est déjà condamné, mais dans le meilleur, il pourrait sortir d’ici… Alors qu’il fixe les gélules bicolores, il se dit qu’il aurait au moins cela à gagner plutôt que de tout perdre… Un soupir franchit ses lèvres alors qu’il attrape enfin les médicaments.

« Vendu. » Convint le brun qui déchira l’opercule de la plaquette pour en libérer une pilule qu’il plaça au creux de sa main avant de l’amener à sa bouche pour l’avaler en une fois sans la moindre goutte d’eau. Il ne voulait pas affronter le sourire de vainqueur de son interlocuteur, s’il avait accepté c’est qu’il y gagnait quelque chose lui aussi. « Pour preuve de ta bonne parole et comme signature du contrat de ton côté, je garde ça. » Dit-il en secouant la plaquette sous ses yeux, faisant tinter les comprimer dans leur emballage. Il les fourra dans sa poche avant d’ajouter. « Et une ordonnance de ta part pour que je puisse les garder et en prendre quand j’en ai besoin. » Puisque les choses étaient déjà engagées, autant en profiter. Le patient s’allongea sur la chaise, mettant les mains sur son ventre en fixant le faux plafond en dalles de contre-plaqué. « Je suis prêt. »

Mako Ishii
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Il était sûr de lui. La proposition qu’il lui avait proposée avait toutes les chances d’être acceptée, c’est certains. En ce qui concerne d’avoir gagné sa confiance, rien n’était joué, mais au moins il avait la conviction que rien ne pouvait se mettre en travers de son chemin pour la suite. “Mais après ? Tu es bien conscient que ta charge de travail avec moi ne vaut même pas le quart que les bénéfices que tu souhaites avoir.” Il est vrai qu’avec ce qu’il lui avait exposé, c’était cher payer pour recevoir ne serait-ce qu’une petite augmentation. Mais autant l’amener sur cette fausse piste en le laissant penser qu’il cherche les privilèges auprès de ce bon vieux directeur. Si cela lui permettait de se couvrir et de gagner en crédibilité, ce c’était que bénéfique. Il laissa donc cette question en suspends pour le laisser s’embourber dans ce schéma de pensée. À mesure qu’il argumentait, il sentait le doute s’installer chez le patient. C’est à ce moment-là qu’il avait décidé de frapper un grand coup sur sa rhétorique finale. Le soupire de Tsuzuku sonna le glas de sa gloire et anticipa le geste du patient lorsqu’il récupérera les médicaments. “Vendu.” Se repositionnant dans son fauteuil, il l’observa avaler son dû non sans un grand sourire satisfait ornant ses lèvres. Il ne savait pas que ce serait si rapide. Du moins en découvrant le malade au fur et à mesure, ce n’était clairement pas gagné d’avance, pourtant il avait réussi ce pari. “Pour preuve de ta bonne parole et comme signature du contrat de ton côté, je garde ça.” Observant le brun fourrer le paquet dans la poche de son pantalon, il se doutait bien qu’il allait lui en faire la demande, il avait déjà prévu ce cas de figure et c’était déjà un acquis dans sa tête. “Et une ordonnance de ta part pour que je puisse les garder et en prendre quand j’en ai besoin.

« Cela va de soi. » Accepta Mako pour preuve de sa bonne foi.

Il n’avait plus qu’à se mettre au travail et c’était dans la poche… Après tout c’était donnant donnant, le patient pouvait à tout moment renoncer aux privilèges que lui offrait Mako en coupant court aux séances. Du moins si ce dernier ne voyait aucune évolution. Il allait donc faire en sorte de s’affairer avec motivation à la tâche pour ne pas lui laisser le moindre doute. C’était une question de  patience, et par chance, Mako en était doté. Le psychanalyste le laissa prendre place sur son siège, laissant s’écouler le plus de temps pour que les cachets fassent effet. Ainsi il sera plus décontracté et son esprit lui sera plus facilement ouvert. “Je suis prêt.” À la bonne heure… Mais pour cette première séance il n’allait pas s’engager sur une route risquer. De quoi laisser l’assurance s’installer chez le patient et qu’il réfléchisse encore plus mûrement à lui accorder sa confiance pour les fois d’après pendant le temps mort qu’il aura pour ce soir après une bonne nuit de sommeil par ses soins… Sans lâcher le ténébreux des yeux, le médecin se saisit du pendule qu’il avait emmené avec lui pour l’initiation.

« Pour commencer j’aimerais tester ton taux de réception à l’hypnose et savoir comment procéder avec toi. » La communication dans ce travail était nécessaire pour avoir des résultats probant. Il se passera bien de lui expliquer tout ce qu’il compte faire, mais au moins les consignes de bases. Rapprochant son fauteuil de celui de Tsuzuku, il laissa retomber le pendule dont la chute s’arrêta net une fois le cordon déployé et fermement enrouler autour de son majeur. « Je veux que tu le fixes et que tu écoutes le son de ma voix. Ne cherche pas à résister et concentre-toi. » Mako déclencha un mouvement de balancier qui commença lentement pour augmenter son allure de manière graduelle. Vérifiant par moment que le brun respectait bien sa consigne, il poursuivit. « Tu vas faire le vide dans ton esprit, ne voir que le pendule en face de toi et te répéter dans ta tête les phrases que je te dis. Sens la fatigue qui t’envahit à mesure que le pendule accélère. Plus il va vite, plus ta respiration s’apaise. Tu te sens plonger dans le sommeil, tes yeux se ferment de plus en plus jusqu’à ce qu’ils soient clos et que tu t’endormes. »

Après quelques secondes il parvint au résultat attendu, continuant de faire balancer le pendule quelques instants même si les yeux du brun étaient clos. Après quelques secondes il cessa les mouvements pour reprendre son bijou qu’il posa à côté de lui. La réception qu’avait Tsuzuku à l’hypnose était très concluante. En plus d’être réceptif, il avait sa collaboration totale et n’avait vu aucun signe de lutte de sa part, ce qui était bon signe. Les médicaments l’y avaient sans doute aidé, mais sans l’aval de la personne hypnotiser, même les plus puissants calmants ne pouvaient rien.

« Tu vas te détendre complètement et rentrer dans un état de sommeil profond et relaxant. » Poursuivit le médecin en observant le rythme de sa respiration qui était à un niveau des plus bas. « Doucement tu vas émerger, revenir peu à peu parmi nous et rouvrir les yeux en ayant l’impression d’avoir passé une excellente nuit de sommeil. Tu seras détendu et apaiser. À mon signal tu vas te réveiller. » Lui laissant quelques secondes pour enregistrer les informations, le médecin finit par claquer des doigts comme signal sonore, lui faisant rouvrir instantanément les yeux. Il le laissa revenir à la réalité et pendant ce laps de temps récupéra un bloc-note et un stylo pour griffonner sur le papier. « Comment tu te sens ? »

Tsuzuku Nakano
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Il savait qu’il prenait un risque à s’engager dans cette aventure, mais serait-il aussi conséquent que ne rien faire ? “Cela va de soi.” C’était au moins ça de gagner. Tandis qu’il s’allongeait il sentait les effets du médicament agir peu à peu sur lui. Fermant les yeux quelques secondes pour profiter de ce second souffle et de l’effet de flottement qu’il ressentait, il entendait le psychanalyste trifouiller dans ses affaires. Ça faisait un bien fou et sentir les effets de cette pilule était comme une délivrance pour lui. Rien que cela était un pas en avant. C’est lorsqu’il entendit les grincements des pieds du fauteuil qu’on traînait lourdement près de lui qu’il finit par rouvrir les yeux pour fixer de nouveau le plafond. “Pour commencer j’aimerais tester ton taux de réception à l’hypnose et savoir comment procéder avec toi.” Tsuzuku ne pouvait même pas prévoir ce qui allait se passer, il n’y connaissait rien à l’hypnose. Ce terme ne lui était bien entendu pas inconnu, mais il ne s’est jamais vraiment penché sur le sujet. C’est le pendentif déployé en face de lui qui accapara maintenant son attention. Il savait ce qui allait se passer ensuite pour l’avoir vu dans de nombreux films de sorcières. Mais est-ce que c’est vraiment de cette façon que les professionnels opéraient dans la réalité ? “Je veux que tu le fixes et que tu écoutes le son de ma voix. Ne cherche pas à résister et concentre-toi.” Tsuzuku suivit les instructions de son interlocuteur en fixant l’objet de balançant devant ses yeux et en s’efforçant de se concentrer sur les paroles de Mako. Il avait un brin de curiosité à savoir où tout cela allait l’amener.

Tu vas faire le vide dans ton esprit, ne voir que le pendule en face de toi et te répéter dans ta tête les phrases que je te dis. Sens la fatigue qui t’envahit à mesure que le pendule accélère. Plus il va vite, plus ta respiration s’apaise. Tu te sens plonger dans le sommeil, tes yeux se ferment de plus en plus jusqu’à ce qu’ils soient clos et que tu t’endormes.” Tsuzuku fut presque abasourdi de voir qu’en se laissant aller la fatigue le gagnait peu à peu. Il avait peu d’espoir que ça marche au départ, mais se sentir dans cet état second était tout à fait bluffant. Il y mettait du sien, faisait tous les efforts du monde pour que l’expérience fonctionne et voir à quel point ça avait un impact sur lui l’incitait à y croire de plus en plus. Ses yeux se fermèrent instantanément et son esprit s’égara dans une partie inconnue entouré de noir et de ténèbres. Un environnement d’ordinaire peu rassurant, mais qui, dans son état de relaxation, le faisait s’y sentir à l’aise. Le silence qui l’entourait était reposant, il ne se souvient pas s’être senti si bien depuis qu’il avait été interné ici. Finalement avoir accepté n’était peut-être pas une si mauvaise chose… “Tu vas te détendre complètement et rentrer dans un état de sommeil profond et relaxant.” Il était si bien dans cet état qu’il n’avait plus envie de revenir. Était-ce vraiment une bonne chose ? Il ne savait pas… Mais si Mako pouvait lui proposer ses soins pour cette nuit et les suivantes afin qu’il puisse trouver un repos plus réparateur, il était prêt à accepter toutes les conditions…

Doucement tu vas émerger, revenir peu à peu parmi nous et rouvrir les yeux en ayant l’impression d’avoir passé une excellente nuit de sommeil. Tu seras détendu et apaiser. À mon signal tu vas te réveiller.” Son esprit était conscient, du moins il entendait parfaitement cette voix qui était la seule chose perceptible dans cet étendu de silence et de ténèbres. Il n’avait pas envie de se réveiller tout de suite, pourtant il savait qu’il n’en aurait pas le choix. Il ne réalisait pas encore que c’est Mako qui avait le total contrôle sur lui et qu’en ce moment même il ne pourrait pas décider de quoi que ce soit. Mais dans ce sommeil profond, impossible de penser correctement. Le claquement le fit revenir à lui, rouvrant les yeux sur ce même plafond qu’il avait presque failli oublier. Il était encore moins conscient du temps qui s’écoule autour de lui et avait l’impression d’avoir dormi au moins huit heures alors que le soleil déclinait toujours dans le lointain. Cette fâcheuse impression de n’y être restait que quelques secondes le laissait perplexe… Comment avait-il pu réussir un tel exploit. Ne prêtant pas attention aux coups de stylos sur le papier du psychologue, il se laissa encore un peu submerger par ce sentiment de plénitude. “Comment tu te sens ?” La voix toujours aussi douce du médecin n’avait pas changé comme s’il essayait de conserver ce sentiment de relaxation.

« Dans les vapes… » Avoua le brun. Mais cela n’avait rien de péjoratif, au contraire, cela faisait tellement longtemps qu’il ne s’était pas senti aussi bien… Mais il n’était pas encore assez en confiance pour le dévoiler franchement. « Combien de temps s’est écoulé ? » Il ne savait pas s’il pouvait vraiment poser ce genre de question pour le bien de la séance, mais il était juste curieux. « En tout cas je sens que je suis très relâché… » L’informa-t-il alors qu’il ferme à nouveau les yeux pour essayer de retrouver ce sentiment qu’il ne parvient pas à atteindre… « Les exercices suivants seront aussi reposants ? A moins que ce soit les médicaments ? » Il redoutait le moment où il allait se confronter à des obstacles, mais cela semblait ne pas être au programme pour le moment. S’ils pouvaient faire un dernier exercice comme celui-ci un peu plus long pour qu’il puisse profiter afin de clôturer la séance, il reviendra avec beaucoup plus d’enclin les fois suivantes, c’est certains…

Mako Ishii
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La réception du patient à l’hypnose était plus que concluante. Mais est-ce que cela va durer sur le long terme, il n’en était pas aussi sûr. Du moins si du jour au lendemain le brun décidait qu’il voulait arrêter de collaborer pour en faire qu’à sa tête, les choses pourraient se compliquer. Heureusement il le maintiendrait avec les médicaments et sa guérison lui permettant une sortie. Sans ça, les choses auraient été bien plus compliquées que prévu. Peu à peu, il laissa le plus jeune émerger de sa léthargie remarquant immédiatement l’état de relaxation dans lequel il était. Peu de chance qu’une crise se manifeste soudainement. Si on en croit les dossiers, ce n’est qu’en moment de stress qu’il perd totalement les pédales. De plus, si cela devait néanmoins arriver, il serait bien trop shooter par les médicaments pour avoir le temps de faire quoi que ce soit. Terminant d’écrire sa phrase, il s’assura de l’état de Tsuzuku pour ne pas avoir de mauvaises surprises. “Dans les vapes…” Pas étonnant, l’exercice en plus d’être concluant était largement aidé par la fatigue prononcée du patient. Une autre preuve qui montre que beaucoup n’ont pas assez de repos. Est-ce qu’il ferait remonter ça à la direction tout de même ? Rien n’est moins sûr. Il n’était pas là pour s’en occuper, il avait plus urgent à gérer avec son propre travail pour faire celui des autres. “Combien de temps s’est écoulé ?

« Moins de cinq minutes. » Conclus Mako en regardant sa montre digitale à son poignet. Il n’avait pas réellement calculé avec exactitude, mais il était à peu près sûr que ça ne faisait pas dix minutes.

En tout cas je sens que je suis très relâché…” Bonne nouvelle. Cela voulait dire qu’il était dans les meilleures conditions possibles pour l’exercice suivant qui allait lui demander un peu plus d’ouverture d’esprit. Mako n’aurait donc pas grand-chose à faire pour le plonger dans un autre univers construit de toutes pièces. “Les exercices suivants seront aussi reposants ? À moins que ce soit les médicaments ?

« Un peu des deux je dirais. » Les gélules y étaient pour beaucoup dans le processus, mais en ce qui concerne les fois suivantes, ce ne sera pas un problème. « Rien ne nous empêche de t’en faire prendre avant chaque séance si cela peut te rassurer. » Puis lui ne voulait pas avoir une crise de psychose sur les bras. Si ça peut éviter la casse, t’en qu’à faire… « Nous allons faire un dernier test de mise en situation pour voir où est-ce que ton esprit se situe et savoir si on peut avancer comme ça. Après on arrêtera là pour aujourd’hui. »

Solliciter bien trop le cerveau pour des pratiques qui demandent autant d’efforts n’était pas recommandé s’il voulait pouvoir continuer les fois d’appris. C’était comme un muscle qui fallait entraîner à tenir de plus en plus longtemps. Ça demandait du temps. Bien que Tsuzuku se sente des plus détendus et qu’il n’ait pas l’impression de faire plus d’efforts que cela, en réalité c’était quelque chose qui pouvait le fatiguer à l’usure et qui pouvait même aller jusqu’à traumatiser son esprit. Il fallait juste avancer en rythme. Mais une fois qu’il le sentirait près, il passerait à l’étape suivante de son plan. Et étant donné la vitesse avec laquelle il semble s’adapter, le psychanalyste était capable de dire que c’était pour bientôt.

« Bon, maintenant tu vas fermer les yeux et rester dans cet état d’apaisement comme si tu allais t’en dormir. » Cela ne serait sans doute pas compliqué étant donné la fatigue lisible sur ses traits. Ce n’est qu’une fois que le patient se soit exécuté qu’il poursuivit. « Tu vas te concentrer sur le noir en face de tes yeux ainsi que ta respiration pour ralentir les battements de ton cœur au maximum. » Mako prit le temps d’une pause pour le laisser trouver son équilibre. « Maintenant tu vas planter un décor de plage autour de toi. Tu marches sur le sable fin et le soleil est haut dans le ciel. Est-ce qu’une personne t’accompagnes ? » Il ne pouvait pas non plus matérialiser tout son environnement au risque d’aller à l’encontre de son imagination. « Tu regardes l’horizon avec attention. Décris-moi ce qu’il y a autour de toi. » Afin de mieux pouvoir le cerner, il se devait de savoir tous ces détails pour les fois suivantes. Il se hâta d’ailleurs de récupérer son stylo et son bloc-note pour écrire la moindre information qu’il pourrait lui transmettre. Pour ce qui est de l’interprétation de ces signes, il verrait ça à la fin de sa journée quand il serait au calme chez lui.

Tsuzuku Nakano
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Ce premier essai l’avait totalement relâché et c’était plutôt bon signe en ce qui concerne la suite. Si cela pouvait lui permettre de couper un instant avec l’obscurité de la cellule d’isolement, c’était bénéfique. Quant aux médicaments, il ferait en sorte d’y avoir accès le plus souvent possible. Ce n’était pas la sortie définitive qu’il espérait, mais s’il peut vraiment croire en sa bonne foi, en attendant, ce n’était qu’une amélioration de son quotidien devenu difficile à supporter. Mettre fin à ses jours lui était déjà passé par la tête plus d’une fois. À défaut de n’avoir aucun moyen de se tuer à sa portée, il aurait tout simplement pu se laisser crever de faim. Mais l’espoir puissant de revoir un jour ses sœurs l’avait maintenu en vie. C’est vrai que la dégradation de son état mental avait marqué un tournant, changeant son caractère et sa personnalité à jamais. Il ne savait même pas s’il pourrait de nouveau se réadapter à la vie en société. Mais avant de songer à cela, il devait tout d’abord faire le nécessaire pour se sortir de cette impasse. “Moins de cinq minutes.” C’est bien ce qui lui avait semblé. C’est là qu’il remarquait la puissance de cette médecine capable de berner son esprit pour lui faire croire qu’il avait dormi bien plus. Il eut alors comme un avertissement mental en y songeant. Cela s’avérait donc dangereux de savoir tout ce que le médecin était capable de faire… En abuserait-il ? Cette pensée lui traversa l’esprit avant qu’elle ne s’évapore aussi vite qu’elle était venue.

Un peu des deux je dirais.” Les effets des comprimés avait été immédiat, c’est vrai. Il se souvient de la fois où il avait pu en prendre à ce qui remonte à des années, ça lui avait fait un bien fou. Cependant il avait peur qu’à force d’en consommer fréquemment cela ne finisse par réduire les effets. “Rien ne nous empêche de t’en faire prendre avant chaque séance si cela peut te rassurer.” Ce n’était pas vraiment pour le rassurer, s’il en avait besoin, cela voulait dire que son état était critique. Il aimerait bien ne pas y être dépendant, malheureusement ce n’est pas comme s’il pouvait contrôler ce genre de chose. Le brun garda le silence sur cette remarque. “Nous allons faire un dernier test de mise en situation pour voir où est-ce que ton esprit se situe et savoir si on peut avancer comme ça. Après on arrêtera là pour aujourd’hui.” D’un côté il s’y attendait un peu, mais au fond de lui il aurait aimé resté dans cet état de méditation constante… Il était certain que même en essayant seul dans sa cellule, les résultats ne seraient pas aussi concluants. Le plus jeune se mit en place en restant attentif aux directives que pouvait lui donner Mako. “Bon, maintenant tu vas fermer les yeux et rester dans cet état d’apaisement comme si tu allais t’en dormir.

Tsuzuku s’exécuta sans mal en fermant ses paupières, se perdant dans l’obscurité en face de ses yeux. Il ne lui en faudrait pas beaucoup pour qu’il sombre de nouveau dans un sommeil profond. Cela dit, c’était là un sommeil bien particulier. Lui qui ne se souvient que rarement des rêves qu’il fait et se réveille le lendemain sans avoir vu la nuit passer, là, il restait conscient. Il était encore capable d’entendre la voix de Mako en restant réceptif à la moindre chose qui pouvait se passer. “Tu vas te concentrer sur le noir en face de tes yeux ainsi que ta respiration pour ralentir les battements de ton cœur au maximum.” Jusque-là, rien de bien différent par rapport à l’exercice précédent mis à part l’absence de pendule. “Maintenant tu vas planter un décor de plage autour de toi. Tu marches sur le sable fin et le soleil est haut dans le ciel.” Immédiatement, le patient construisit un monde dans son imaginaire se rappelant la plage de Kamakura à laquelle il avait déjà passé des vacances dans le temps. Une plage grandiose dans un après-midi d’été. Ses pas foulaient le sable chaud sous ses pieds nues. Mais il semblait que quelque chose soit différent de dans ses souvenirs… “Est-ce qu’une personne t’accompagnes ?” Regardant autour de lui, il ne vit personne. Pas la moindre personne près de lui ni même d’autres groupes de baigneurs ou de touriste. Il n’avait jamais vu la plage aussi vide… Même la vile dans le lointain avait disparu.

« Non, je suis seul, il n’y a personne… » Étrange… Il aurait au moins pensé entendre des rires ou des conversations autour de lui, mais le silence et la solitude étant devenu son quotidien, il avait fini par s’y habituer. « Je n’entends que le son du vent et des vagues qui s’échouent sur la plage. »

Il avait presque l’impression d’écouter à l’intérieur de l’un de ces coquillages magiques qui fait qu’on entend la mer… Un tel bruit, jamais il n’en avait entendu pareil. Il fut coupé dans sa réflexion par la voix de l’autre homme près de lui. Ce qui était étrange c’est qu’il était en capacité de l’entendre, mais qu’il ne voyait personne… “Tu regardes l’horizon avec attention. Décris-moi ce qu’il y a autour de toi.” Un paysage dépourvut de vie humaine avec des rochers et cette plage qui s’étendait à perte de vue. Il semblerait d’ailleurs qu’il n’y ait rien d’autre aux alentours à part le sable et la mer, comme s’il se trouvait à la méridienne de deux mondes totalement différent. C’est alors que son attention se concentre sur la mer. Il n’essaye pas de matérialiser quoi que ce soit, comme dans un rêve, les éléments apparaissent seul sans qu’il ne l’ait décidé. Fronçant les sourcils sous la forme qui se dessine au loin, il n’arrive pas à croire ce qu’il est en train d’observer.

« Je vois un bateau qui s’approche des côtes… » Décrivit Tsuzuku. Ce dernier s’avança jusqu’à ce que ses pieds baignent dans la mer venant les lécher à chaque remous. « C’est pas un bateau moderne… On dirait un navire ancien… » En effet, un bâtiment digne des plus grands films de pirates. Baissant les yeux sur son corps, il remarqua qu’il portait des vêtements d’un autre temps. « Je crois que même moi je suis habillé en… Pirate ? » Il avait du mal à le dire, du mal à le croire et à décrire ce qu’il était en train de voir. « J’ai envie de m’approcher… »

Mako Ishii
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Mako Ishii
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Non, je suis seul, il n’y a personne…” Le psychanalyste note cette information sans vraiment de surprise. Il n’avait pas besoin de réellement se pencher dessus pour savoir que son isolement ces huit dernières années avaient fini par modifier sa manière de percevoir les choses. “Je n’entends que le son du vent et des vagues qui s’échouent sur la plage.” Sa perception de l’environnement en revanche ne l’avait pas quitté. Peut-être un attrait pour la nature loin de toute civilisation ? Ou bien le fait qu’il soit devenu réceptif à tout ce qui l’entour à force de s’emmurer dans le silence de sa solitude. Mako comptait bien se pencher dessus plus sérieusement une fois la séance achevée. “Je vois un bateau qui s’approche des côtes…” Élément matérialisé par ses pensées sans que le psychologue n’ait eut à écrire de scénario. Il avait même l’impression que le patient était plongé dans une phase de rêve lucide, ce qui n’était pas rare avec les séances d’hypnose. Mais du premier coup ? C’était inattendu. “C’est pas un bateau moderne… On dirait un navire ancien…” Mako fronça les sourcils d’incompréhension à cette description étrange. Était-il perdu dans le temps ? Qu’est-ce qui avait pu modifier sa temporalité à ce point ? Quoi qu’il en soit, le médecin se hâta de l’inscrire sur ses notes. “Je crois que même moi je suis habillé en… Pirate ? J’ai envie de m’approcher…” Le plus grand releva immédiatement les yeux en direction de son patient et équilibra tout de suite sa voix pour ne pas réagir précipitamment afin de ne pas tout foutre par terre.

« Attends que le bateau arrive près des côtes. » Il aurait pu lui lancer un avertissement du risque de noyade, mais ce serait lui ajouter une peur inutile et Mako n’avait pas envie d’y toucher pour le moment. « Penses-tu qu’il soit assez proche pour y aller à la nage ? »

Tandis que le ténébreux dressait le tableau mental qu’il avait en face de lui, Mako attrapa une feuille volante et un crayon pour tenter de redessiner grossièrement un croquis de l’image qu’il avait en face de lui. C’était incroyable de voir ce que dont son imagination était capable. Mais si une telle chose lui apparaissait aléatoirement c’est bien qu’il avait eus un contact qui lui avait fait penser à la période des pirates, ou un élément dans son quotidien qui s’en rapproche. Il voulait tenter une autre approche à son tour, connaître les peurs que peuvent emprisonner son esprit. S’attaquer aux phobies immédiatement était peut-être un peu trop risqué, car elle risquerait d’éveiller la méfiance du brun qui avait encore toute sa lucidité.

« Quelque chose semble apparaître d’entre les flots, qu’est-ce que c’est ? » Une menace certainement, elle représente les peurs enfouis en lui qu’il ne veut pas avouer, mais étant donné que cette signification ne pouvait être connue que du psychanalyste qui pratique l’hypnose et qui connaît chaque connotation, Tsuzuku ne pourrait pas en faire le rapprochement. « Quels sont tes ressentis en ce moment ? Quel sentiment te traverse ? Tu as toujours envie d’avancer ? »

Tsuzuku Nakano
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L’envie de traverser cette mer pour rejoindre le bateau était tellement forte qu’il en oubliait presque la distance à la nage. Mais ce navire l’appelait pour des raisons obscures. Il avait envie de s’y rendre, voir l’équipage, reprendre les commandes de ce bâtiment qui n’était peut-être pas le sien. Mais au fond il en avait presque l’impression. “Attends que le bateau arrive près des côtes.” Le plus jeune se stoppa net devant l’étendu infini topaze qui le séparait de son objectif. Il ne savait pas ce qui pouvait se cacher dans les fonds marins. Il n’en a jamais eus vraiment peur, mais il ne savait pas pourquoi, il avait la désagréable sensation que son esprit l’alertait de ne pas s’immerger dans l’eau… “Penses-tu qu’il soit assez proche pour y aller à la nage ?” Pour sûr que non, c’était bien trop loin pour qu’il puisse arriver à sa hauteur si le navire décidait de faire demi-tour.

« Ça fait une sacrée trotte… Je ne pense pas pouvoir l’atteindre. » Est-ce que Mako attendait une description précise ou non ? Car si lui avait la scène en face des yeux, ce n’était pas le cas du médecin qui devait avoir plus de mal à visualiser son récit. « Je dirais qu’il est à plusieurs dizaines de kilomètres, si ce n’est plus… »

Autant attendre qu’il arrive par ici. C’est vrai qu’il semble approcher de plus en plus à une vitesse folle. Les voiles déployées du bâtiment apparaissent de plus en plus clairement alors qu’il semble apercevoir l’étendard pirate flottant dans les airs. Un drapeau noir surmonté d’une tête de mort, toute l’image qu’on pouvait se faire des pirates en fin de compte… Mais lui n’en avait pas peur, il ressentait une attirance irrationnelle… “Quelque chose semble apparaître d’entre les flots, qu’est-ce que c’est ?” Au même moment, une brume surréaliste, presque fantomatique parsema les flots et le soleil disparut derrière un amas de nuage, rendant la plage moins accueillante qu’à son arrivée. Il dut plisser les yeux pour encore apercevoir le navire dans le brouillard qui avait pris d’assaut l’océan. C’est alors qu’un autre bateau émergea des flots agités par une tempête à venir. Un bateau qui ne semblait pas réel contrairement au premier, presque translucide tant il se fondait si bien dans les nuages de fumée.

« Il me semble que c’est un bateau fantôme… » Du moins c’est l’impression que j’en ais… Son cœur battait à tout rompre et plus le temps défilait, moins il était à l’aise. Comme si l’apparition de ce navire avait amené avec lui une présence indésirable. « Il se rapproche de l’autre… Il fonce droit sur lui. » Continua-t-il se décrire.

En effet, ce nouveau vaisseau fantôme avait l’air de prendre en chasse l’autre navire qui pilla immédiatement en le voyant. Aussitôt les bruits des canons retentirent tandis que l’éclat lumineux significatif des tirs parvinrent jusqu’à lui. Une bataille était livrée entre les deux bateaux. Il lui était difficile d’apercevoir plus que cela avec l’épais brouillard surnaturel qui avait soudainement envahi les flots… Il crut voir des présences flottantes dans le lointain sans oser avouer voir des spectres. “Quels sont tes ressentis en ce moment ? Quel sentiment te traverse ? Tu as toujours envie d’avancer ?” À la phrase du médecin, machinalement, Tsuzuku recula, montrant bien qu’il n’avait aucune envie de rejoindre la bataille.

« Non, je ne veux pas m’en approcher. Je ne me sens pas rassuré. » Sans dire qu’il avait peur, et ce n’était pas le cas d’ailleurs. Il choisissait ses mots avec exactitude, il était juste mal à l’aise et ressentait même une sensation désagréable de nausée. « J’ai mal au cœur, j’ai envie de vomir. Mais je n’arrive pas à expliquer pourquoi. » Il était difficile de comprendre comment il avait pu passer d’un état de relaxation totale à ce stade de haut le cœur qui le prenait soudainement. « Attends… Je crois que quelque chose bouge sous l’eau. »

Les remous des vagues autour du navire pirate s’agitait de plus en plus. Ce n’était en rien la tempête qui aurait eu un rayon beaucoup plus important que quelques mètres seulement. C’était également beaucoup plus gros que de simples poissons ou dauphins… Curieux, le plus jeune approcha pour déterminer ce dont il s’agissait. C’est alors qu’un tentacule géant surgit des profondeurs marines, suivit de plusieurs autres avant de toutes s’abattre sur le bateau pirate et l’engloutir et le ramener avec lui dans les profondeurs de l’océan. Cette fois c’est la panique qui s’empara de Tsuzuku et cette expérience le surprit tellement qu’il finit par sortir de sa transe en ouvrant les yeux. Il retrouva ce même plafond granuleux au-dessus de sa tête et tourna son attention vers Mako assis à côté de lui. Il n’aurait jamais cru pensé cela, mais il était bien content de le revoir… Cette aventure bien qu’imaginaire l’avait quelque peu secoué…

« Je pense qu’on va s’arrêter là pour le moment… Je suis plus en état d’aller plus loin. » Avoua Tsuzuku qui se redressa de son siège pour reprendre peu à peu ses esprits.

Mako Ishii
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Ça fait une sacrée trotte… Je ne pense pas pouvoir l’atteindre. Je dirais qu’il est à plusieurs dizaines de kilomètres, si ce n’est plus…” Voilà une information intéressante qu’il pouvait enfin mettre en lumière sur son dessin. Bien qu’il ne pourrait pas forcément respecter les proportions sur une simple feuille A4, il allait tout de même mettre cette échelle dans un coin. Si cela ne semblait pas avoir réellement d’importance pour le moment, peut-être que cela pourrait lui apporter des réponses plus claires quand il se pencherait dessus à tête reposée. En attendant, il avait décidé de le tester sur l’une de ses angoisses enfouis que peut-être même lui n’avait pas idée. Cela lui permettrait d’avoir un pronostic. “Il me semble que c’est un bateau fantôme…” Bien que perplexe sur cette information, le médecin le nota tout de même tout en dessinant un deuxième bateau plus effrayant. Cela restait dans le décor et la période imaginer par Tsuzuku, mais la signification derrière tout cela était certainement beaucoup plus profonde… Pour l’instant, Mako ne saurait se prononcer. “Il se rapproche de l’autre… Il fonce droit sur lui.” Le patient aurait pu se projeter sur le navire déjà à flot, qu’il en soit sa représentation, mais puisqu’il se voyait de manière matérielle, cela était un peu biaisé. Quoi qu’il en soit, il avait l’air de lui décrire un début de bataille naval. Il n’avait utilisé qu’un vocabulaire hostile et à en voir ses expressions, il n’y avait rien de bienveillant dans ce qu’il observait.

Tandis qu’il griffonnait les éléments qu’il pouvait avoir de son patient directement ou de ses réactions, il attendit la suite sans dire un mot. Les choses semblaient s’enchaîner sans qu’il ne commande rien, autant laisser aller le fil de sa pensée. À part son état émotionnel, il n’avait rien besoin de connaître d’autre que les descriptions des sens que percevait le ténébreux. “Non, je ne veux pas m’en approcher. Je ne me sens pas rassuré.” Il avait bien cru le comprendre quand il l’a vu si peu serein et que les traits de son visage se sont tendus immédiatement à l’apparition de ce vaisseau fantôme, car tels étaient ses mots. “J’ai mal au cœur, j’ai envie de vomir. Mais je n’arrive pas à expliquer pourquoi.” Ça c’était son rôle à lui, s’il pensait trouver un lien avec sa peur inconsciente et le fait qu’elle s’est matérialisée ainsi, il ne voyait pas encore tout à fait ce à quoi cela pouvait correspondre. “Attends… Je crois que quelque chose bouge sous l’eau.” Un autre revirement de situation imprévu. Lui ne pouvait percevoir les mêmes choses que son patient, il était donc tenu en haleine et devait attendre ses descriptions. Mais celles-ci ne vinrent malheureusement pas… Il avait l’air profondément choqué et immobilisé. Mako aurait voulus lui poser la question de ce qu’il voyait, mais il n’était même pas sûr qu’il aurait eus une réponse de sa part…

C’est alors que Tsuzuku se réveilla subitement. Pas en ouvrant simplement les yeux, mais carrément avec ce mouvement presque de sursaut. La question lui brûlait les lèvres, mais il voulait lui laisser le temps de concentration nécessaire pour ne pas que sa mémoire l’efface. Le cerveau est fascinant, il lui arrive bien souvent de supprimer complètement un passage de sa vie, un souvenir pour conserver la personne, alors si cela avait fait naître un traumatisme, il ne voulait pas que son esprit use de cette auto-défense. Puis, comme dans un rêve, au réveil, il était possible de tout oublier. “Je pense qu’on va s’arrêter là pour le moment… Je suis plus en état d’aller plus loin.” Ce sera plus sage en effet… De toute façon il allait être l’heure du repas des occupants du sous-sol de manger et Mako avait bien largement dépassé son seuil d’heure pour la journée. Cependant…

« Qu’est-ce que tu as vu ? » Demanda le psychologue, catégorique. « Qu’est-ce qui a fait que ton esprit s’est défendu pour sortir de là ? » Il le laisserait partir par la suite, mais il devait avoir cet élément de réponse avant. Il nota à la va-vite sa réponse, toujours aussi surprit de ce qu’il pouvait lui raconter. C’était parfaitement logique avec l’univers et la temporalité, pourtant… Il n’y avait pas d’explication claire qui pourrait traduire cette apparition…

Dans le même temps il passa un coup de fil rapide à la réception pour demander que les gardiens viennent récupérer le patient. Il se chargea également de rédiger l’ordonnance pour les médicaments ainsi qu’une prochaine séance la semaine qui suivait. Il n’allait pas s’arrêter en si bon chemin, le patient présentait de véritables facultés pour ce travail et cela pourrait sans doute précipiter un peu le programme.

« J’ai rédigé les autorisations nécessaires ainsi que notre prochain rendez-vous. Je le transmettrais à ton infirmier ou médecin personnel. Tu connais son nom ? » Peu de chance, mais au cas où il se le ferait transmettre directement par le général du secteur des cas dangereux. « Quant aux médicaments, tu en as bien assez d’un par jour, ça devrait suffire. Tu auras une nouvelle plaquette la semaine prochaine quand nous nous verrons. À toi de bien les répartir sur la longueur, tu n’auras aucun rab. » De quoi le responsabilisé, ce ne serait qu’une preuve de plus pour le conseil médicinal qu’il est parfaitement capable de se débrouiller seul. La porte s’ouvrit la seconde d’après sur les trois même gardiens de la sécurité qui l’avaient amené. Leur choc en voyant qu’il n’avait plus la camisole n’était pas surprenant, mais il avait presque oublié ce détail. Il les laissa faire avant de tendre le document au plus costaud des trois. « Vous transmettrez ça à la personne en charge de lui. Et s’il n’en a pas, veillez à le laisser en évidence pour ne pas que vous me l’ameniez en retard la semaine prochaine. » Tout le long de son discours, le médecin avait farfouillé dans ses papiers sans prêter la moindre attention aux hommes qui lui faisaient face. Finalement, son regard se posa de nouveau sur le malade fin prêt à regagner sa cellule. « Nous nous verrons donc la semaine prochaine à la même heure. En espérant que ces exercices auront pu t’en dire un peu plus sur ton toi intérieur. » Un sourire énigmatique se peignit sur son visage avant qu’il ne se redresse et ne récupère ses documents. « Sur ceux, bonne soirée messieurs. » Clôtura-t-il sur un ton solennel sans même un regard en arrière et quitta la pièce le premier pour rentrer chez lui et ainsi se pencher sur les résultats intriguant de cette séance…

Tsuzuku Nakano
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Il ne pensait pas avoir un choc aussi intense qui aurait pu le faire sortir de ce sommeil sans que Mako le lui demande. D’un côté c’était rassurant, cela voulait dire qu’à tout moment il pouvait couper court à la séance si cela devenait bien trop désagréable. Ce qui expliquait pourquoi l’autre homme avait été autant insistant sur la collaboration qu’il avait besoin pour que le travail fonctionne. Lorsqu’il croisa le regard du professionnel à côté de lui, il put y lire une incompréhension certaine mais également une frustration parfaitement visible. “Qu’est-ce que tu as vu ?” Il était certain d’avoir le droit à un interrogatoire complet. Il ne se rappelait pas lui avoir donné les détails de ce qui venait de se passer à l’instant. “Qu’est-ce qui a fait que ton esprit s’est défendu pour sortir de là ?” Soit cet imprévu inquiétait grandement Mako qui réalisait qu’il n’avait aucun contrôle sur ses pensées, soit il avait vraiment envie d’étudier son cas de figure. Il n’avait rien à y gagner à lui révélé ce qu’il avait vu, au contraire.

« Un genre d’animal marin… La représentation parfaite que l’on peut se faire des krakens ou des calamars géants. » Expliqua le brun sans réelle certitude. Car oui, il avait vu les tentacules sortir de la mer, mais il n’avait pas vu la créature dans son intégralité. « Il est sorti de l’eau et s’est attaqué au navire pirate avant de l’emmener avec lui dans les profondeurs de l’océan… »

Tandis qu’il lui contait son récit, il vit l’autre homme écrire rapidement sur son bloc-note, apercevant même un croquis de ce qui semblait être une plage avec deux bateaux dans le lointain. Il était dubitatif. Était-ce nécessaire d’aller jusqu’à schématiser ses pensées ? Le fil de sa pensée fut interrompu par le coup de fil rapide que passa l’autre homme et ce qui l’inscrivait de sa signature sur un papier pré-imprimé. “J’ai rédigé les autorisations nécessaires ainsi que notre prochain rendez-vous. Je le transmettrais à ton infirmier ou médecin personnel. Tu connais son nom ?

« Je n’en ai pas. » Répondit honnêtement Tsuzuku. Ou alors on ne lui avait jamais dit, car les visages qu’il croise défilent et ne se ressemblent pas. Difficile d’avoir le moindre nom.

Lorsqu’il vit la mine presque dépitée de Mako, il ne releva pas, mais retint une soudaine envie de sourire d’amusement. Pas par moquerie ou par sympathie, mais le fait de voir qu’au moins quelqu’un remarquait la merde de cet hôpital, ça faisait du bien. “Quant aux médicaments, tu en as bien assez d’un par jour, ça devrait suffire. Tu auras une nouvelle plaquette la semaine prochaine quand nous nous verrons. À toi de bien les répartir sur la longueur, tu n’auras aucun rab.” Bien entendu, ça aurait été bien trop beau pour être vrai… De plus, cela lui convenait en fin de compte, un par jour serait bien largement assez. Il allait même essayer de rester bien en dessous de ce seuil et d’en prendre qu’en cas d’urgence. Il voyait de quelle façon les médecins utilisaient de puissants remèdes pour shooter les autres patients et faire devenir le plus bestial des cas dangereux un véritable agneau docile… Il n’en avait pas la moindre envie… Les gardiens finirent par faire leur entrée dans la pièce et en toisant l’un d’eux, il était d’accord pour penser qu’eux, ne lui avait pas manqué le moins du monde… Il ne coupa pas à la camisole de force qui lui fut de nouveau enfilée, et comme à son habitude, il ne broncha pas… “Vous transmettrez ça à la personne en charge de lui. Et s’il n’en a pas, veillez à le laisser en évidence pour ne pas que vous me l’ameniez en retard la semaine prochaine.

Rien qu’en jetant un regard en coin à la mine de débile profond du gardien, Tsuzuku leva les yeux au ciel. Pourquoi le service s’occupant de sa cellule était peuplé d’abrutis finis ? Dans tous les cas, si on essayait de lui retirer sa boîte de médicament, il ne se confondrait pas en explication, il balancerait les crocs immédiatement. “Nous nous verrons donc la semaine prochaine à la même heure. En espérant que ces exercices auront pu t’en dire un peu plus sur ton toi intérieur.” Ce sourire qu’arbora Mako à cet instant était indescriptible, à tel point qu’un brin de méfiance s’éveilla en Tsuzuku. Il préféra ne rien répondre, mais il allait bien entendu cogiter au sens de ces mots plus que suspects à son goût et essayer de décrypter lui-même le sens de ses songes, car il est certain que le psychologue ne lui en dira pas un mot, il le sentait venir. “Sur ceux, bonne soirée messieurs.” Et il disparut sans même un regard de plus. Quant à lui, il fut directement reconduit dans son chez-lui depuis huit ans, à savoir la cellule d’isolement au sous-sol. Bien qu’il n’ait jamais apprécié s’y faire ramener ou y être, cette fois il avait beaucoup moins d’appréhension pour la nuit à venir. Elle sera sans le moindre doute beaucoup plus tranquille que les autres, sans parler qu’il avait les médicaments pour lui apaiser l’esprit et avoir la conscience tranquille. Puis avant la semaine prochaine, il aura de quoi faire passer le temps en cherchant la signification de tout ce qu’il avait pu observer dans ses songes, bien plus renseigné sur les détails que pourrait l’être le psychologue…

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