Je m'en remet à toi | Ft. Koichi Okada
Kingdom of madness :: L'asylum :: Cabinets médical :: Psychologues

Prostré devant la fenêtre de sa chambre, Kai regardait le jour s’enfuir peu à peu pour laisser place à la lune qui serait pleine ce soir. Il avait calculé cela par les biais de la science des astres et de ces connaissances, mais cette nuit serait spéciale. Et ce n’est pas pour rien, cela faisait longtemps qu’il attendait cette proche nouvelle aire qui va révolutionner la terre, son arrivée est proche et pour cause il a des alliés de tailles qui vont lui permettre de réaliser ce que tout le monde pensait impossible. Le culte à Satan n’est pas rare parmi les humains, mais pour lui particulièrement important, c’est ce qui allait révolutionner l’humanité, permettre à un nouveau système d’exister et peut-être bien la destruction de beaucoup de croyances et autres précepte jusqu’à présent inchangé. Cette prison ne serait qu’une étape de plus vers son objectif et il comptait bien le réaliser avec celui que le destin a permis de rencontrer. Toute sa vie il les a voués à ses croyances et quelque chose lui dis que l’heure était proche.

Il le sentait dans l’air, dans le comportement des gens mais les paroles en lesquelles il croyait étaient bien les siennes … Celui qui lui a ouvert les yeux et permis de lui rendre l’espoir qu’il croyait avoir perdu depuis qu’il est ici. Il n’attendait qu’une seule chose toute la semaine, le vendredi soir. Si pour beaucoup de travailleurs il s’agit du début du week-end, pour lui c’est le soir où il a une séance avec le psychologue et pas n’importe lequel. Il ne saurait pas dire depuis combien de temps il le connait, depuis quand il l’a rencontré et lui a fait confiance, mais une chose est certaine, ce qu’il a perçu en lui, lui a permis de concevoir cet avenir qu’il comptait construire. Koichi n’était pas n’importe qui, il était celui que leur seigneur avait choisi, celui en qui les ténèbres avait vu cette chance pour prospérer. Il lui a promis cette terre de feu, la porte ouverte sur les enfers pour lui permettre son évasion. Les ordres qu’il recevait de lui étaient comme une bénédiction, il se devait de l’écouter et réaliser ses désirs car au fond ce sont ceux de Satan, celui qui lui permettra de changer de vie à jamais.

Les sabbats lui manquaient, les rituels et autres réunion avec ses confrères remontaient à bien loin dans le passé, mais grâce au psychologue cela allait être remis au goût du jour d’ici peu de temps. Mais avant cela il va falloir retrouver une communauté, des personnes qui auraient les mêmes attentes et objectifs pour finalement reformer la confrérie. Alors que la nuit tombait peu à peu sur la ville, le brun mit sa capuche beaucoup trop ample pour lui, masquant une partie de son visage à l’exception de ses lèvres qui affichèrent un sourire. Si Koichi devait faire attention à ne rien laisser paraître, Kai était libre de montrer sa religion librement, il serait tout au plus prit pour un fou, après tout c’est pour ça qu’il est enfermé là, cela n’aurait pas un grand impact sur lui et sa condition, disons que les choses ne pourraient pas être pires que ce qu’elles sont. Etant donné son bracelet noir qui le cantonne aux lieux fermés et avec peu de personne, sans cesse surveillé et séquestrer dans sa chambre, il n’avait pas tout le loisir de se rendre à la chapelle pour la profaner, en faire un nouveau lieu de culte à Satan, mais bientôt ça allait changer avec un allié aussi bien placé que Koichi.

Il ne savait pas ce que ce dernier avait prévu cette fois pour le petite rencontre nocturne, mais Kai avait hâte de le découvrir. Le temps de la réunion sonna alors quand la porte dans son dos s’ouvrit sur une des infirmières qui lui confia qu’il était l’heure de sa séance. Sans dire un mot, le brun se releva et quitta la pièce le plus rapidement possible, connaissant par cœur le chemin vers son bureau. Leurs petites entrevues devaient restées secrètes, bien que si on les voit ensemble, le psychologue avait sa couverture en disant simplement qu’il avait besoin de parler, un fou ici à tous les droits tant qu’il reste dans les rangs et essaye de soigner sa maladie mentale. Pour Kai il n’en avait pas, c’est juste les autres qui n’avaient pas la même vision que lui. Mais il savait bien que parmi ces autres il y avait aussi des personnes qui attendaient secrètement la même chose que lui ou facilement corruptible pour rejoindre le nouveau conventus qui était en train de grandir dans l’ombre.

La femme l’accompagna jusqu’à la porte du psychologue où elle le laissa entrer seul avant de s’éclipser. Une jeune femme qui a été convaincus de les aider par Koichi. Il avait un talent certain pour rallier les gens à lui et faire miroité des illusions pour rester insoupçonné. Mais elle était sans doute loin d’imaginer le plan qu’elle était en train d’aider à concevoir ainsi que tous les desseins orchestrer par un seul et unique individu, le démon en personne. A peine il eut mis les pieds dans la pièce, qu’une odeur d’encens vint lui chatouiller les narines. Odeur agréable qui était celle qui l’accueillait à chacune de ses visites. Il pénétra dans le salon principal du bureau de Koichi plongé dans l’ombre à l’exception de plusieurs bougies vacillantes disposées au sol. Puis c’est là qu’il le vit enfin, assis en tailleur au milieu de ce cercle de bougies réparties en pentacle. Kai retira sa capuche pour montrer son visage à la faible lueur du feu et rejoignit son précepteur au milieu du cercle pour s’asseoir devant lui dans le silence.

Un long frisson le parcourut alors qu’il devinait le visage du rose sous sa capuche lui aussi. Les traits de son faciès étaient reposés, détendus et ses yeux étaient clos comme en pleine concentration. Peut-être qu’il était même en contact avec leur puissant seigneur des ténèbres. Alors pour ne pas le déranger il garda le silence, attendant qu’il rouvre les yeux pour lui donner le signal que c’était maintenant à son tour. Après quelques minutes, le rose rouvrit les yeux pour les planter dans ceux de Kai dont un long frisson s’empara de son corps. Le brun finit alors par se mettre à genoux et s’incliner face à l’élu attendant son signal en silence de la suite des évènements. Tout cela était parfaitement prit au sérieux pour Kai qui n’avait qu’une seule croyance et confiance envers les paroles de cet individu …

L’obscurité dominait les lieux, la fumée des ténèbres envahissait la pièce, inodore, invisible, elle se faisait de plus en plus dense quand cette pièce où toute source de lumière du jour avait été étouffé. Ayant soigneusement prit soin de fermer les rideaux et les stores après la visite de son dernier patient, tout avait été calculé pour son arrivée. Koichi fit les cents pas dans la pièce comme pour se préparer à la prochaine étape. Il avait clairement demandé à ses collègues de travail et aux infirmières de ne pas venir le déranger. Ce qu’il faisait pendant son temps de pause ne regardait que lui après tout, ils n’avaient pas à savoir ce qu’il faisait de son temps libre, et il ne valait mieux pas que cela soit découvert, sinon il pouvait dire adieu à sa place auprès de son idole. Dans le silence religieux de la salle, Koichi attrapa quelques bougies qu’il alluma et posa au sol dans un ordre et une position précises, des murmures s’élevaient doucement, sommant respectueusement à son maître de venir jusqu’à lui. Depuis son pacte les apparitions étaient de plus en plus fréquentes et il ne demander qu’une chose, former son nouveau groupe de partisans près à donner leur vie pour lui. Lui trouver de nouveaux adeptes ne serait pas bien difficile en ces lieux et les énergies puissantes ici ne pouvaient qu’aider les manifestations à être plus présentes.

Une fois le matériel installé et l’encens brûlé, le psychanalyste devait s’assurer que son maître soit près à venir, on ne demande pas à Satan de se pointer selon sa volonté, c’est lui qui décide quand est-ce qu’il accorde sa présence. Alors le rose s’installe sur son fauteuil qu’il incline légèrement vers l’arrière tout en fermant les yeux, attendant cette connexion. Il laisse aller ses pensées et ses souvenirs de ce jour où on lui a offert l’opportunité de devenir l’élu, revoyant des images particulièrement marquantes qu’il a vu en songe durant ses insomnies, des images qui lui ont été offerte par le démon et montrer un avenir riche en prospérité pour tous les enfants du mal. Il avait déjà un adepte fidèle qui exécutait la moindre de ses demandes, ce ne serait qu’une question de temps pour que le cercle ne s’agrandisse et il allait s’en assurer. Une centaine de frissons le parcoururent soudain alors que la température de la pièce se mettait à baisser de plus en plus violemment. Son arrivée est proche, Koichi pouvait le ressentir jusque dans le fond de ses tripes …

C’est alors qu’il se mit à murmurer des mots en latin, comme des prières satanique et que ses muscles se tendirent peu à peu. Dans la noirceur de son manque de vision, derrière ses paupières il put apercevoir une silhouette que dessinaient les flammes en arrière-plan. Ses lèvres s’entrouvrirent alors qu’une sensation entre douleur et plaisir le transcendait, une sensation qui ne lui était pas inconnu pour être celle qui lui indique qu’il allait entrer en contact avec lui. Il adorait cet impression de vide et de froid, ce sentiment de griffure et de caresse à la fois, celle que son maître des ténèbres acceptait de lui offrir. Puis il entra dans une longue transe, un dialogue était en train de se jouer et il serait peut-être décisif pour la suite des évènements …

La fin de la journée arriva à une allure folle et à la nuit tombé le rose avait revêtis son long manteau à capuche pour s’en parer et s’installa en tailleur eu milieu du cercle de bougies qui avaient déjà bien fondus mais tiendrait encore la distance pour la nuit entière. Avant même que la porte ne s’ouvre, les paroles que lui susurraient les âmes en perditions lui annoncèrent qu’il ne serait plus seul d’ici peu de temps. Fermant les yeux pour plus de concentration, il ne les rouvrit pas même en entendant les pas se rapprocher de sa position. Il resta dans sa grande concentration et ne tilta pas quand l’individu se posa juste en face de lui. Il avait reconnus son souffle, les à-coups de ses pas contre le sol, il savait que c’était son allié, le disciple le plus fidèle qu’il ait sous son joug pour le moment. Ce n’est qu’une fois certains que l’autre était installé et qu’il n’émette aucun mouvements qu’il rouvrit les yeux pour le fixer.

Immédiatement le plus jeune s’inclina, saluant l’élu et enfant de Satan en bonne et due forme. Koichi et lui n’avait jamais établis de code particulier ni même de façon d’agir l’un envers l’autre, les choses c’étaient tout simplement faites naturellement. Un sourire en coin machiavélique orna les lèvres de Koichi alors qu’il regarder le respect que lui offrait son adepte et profita un moment de sa place avant d’enfin rompre le silence totale de la salle.

« Que t’ont confié les astres ? » Demanda alors soudainement le rose, attirant l’attention du brun qui osa un regard vers lui. « J’ai eus des prémonitions intéressantes pour la suite de la soirée … Et elles te concernent. » Dit-il sur ce ton monocorde d’une voix qui ferait vibrer le cœur de n’importe quel enfant des ténèbres. « J’ai des projets pour toi. J’espère que tu as commencé à réunir des gens pour notre premier rituel qui a lieu d’ici deux semaines … » Dans le cas contraire il n’hésitera pas à lui faire comprendre qu’il fallait qu’il se dépêche. Après tout, le démon lui faisait don de prendre possession de son enveloppe charnel parfois, et s’il avait décidé qu’il fallait le punir ou l’agiter un peu, il n’allait pas se retenir …

Cette sensation de volupté à l’instant même où il est entré dans la pièce, le parfum envoûtant de l’encens ne faisait que lui rappeler toutes ces nuits de plaisir passé à appeler le seigneur des ténèbres dans ses actes de luxures, signer son nom avec le sang des animaux égarés dans les sous-sols de l’asile. S’il était réellement fou, il devait sa démence à un seul et unique être, c’était le démon. Alors se retrouver seul en présence de son héritier, de son élu et porte-parole avait de quoi émoustiller la moindre zone de son corps à lui en faire perdre la raison. Les frissons qui le parcouraient été légions, la sensation de bien-être et ce sentiment d’être au sein de sa famille lui fit le plus grand bien. Lorsqu’il prit le temps de détailler son visage, il prit le temps d’analysé chacun de ses traits, apprendre par cœur le moindre de ses rictus, en parfait adoration devant une idole telle que Koichi. Si cet homme était son maître incontesté juste après Satan, il était à l’origine de beaucoup de ses fantasmes, de certaines de ses douleurs et de ses peurs. Il le craignait autant qu’il en était attiré. Une autre sensation, différente de celle qu’il pourrait ressentir pour Aryu, mais tout aussi puissante et ensorcelante.

Lorsque son regard croisa le sien, c’est comme si son âme entière était en ébullition, comme si la moindre de ses veines était agitée par le sang qui pulse de plus en plus fort à chacun des battements de son organe vital. Un moment de déconnexion qu’il savoura autant qu’il put avant de s’incliner face à son précepteur. “Que t’ont confié les astres ?” Sa voix à la fois sensuelle et d’une profondeur sans pareil fit vibrer tous son organisme. Rien que le fait qu’il s’adresse à lui était une véritable bénédiction. Le brun prit le temps de se redresser, gardant sa capuche sur sa tête, ne laissant passer que l’ombre d’un demi-sourire sur ses lèvres.

« De bonnes nouvelles altesse… » Commença-t-il avec excitation. « Les constellations semblent nous être favorable pour le prochain sabbat. C’est pour bientôt… »

Il en pouvait se tromper, cela faisait trop longtemps qu’il avait observé les astres et les planètes pour faire fausse route. C’est sans doute pour ça que Koichi comptait à ce point là sur lui. Ou disons qu’il lui donnait la chance de lui faire confiance. “J’ai eu des prémonitions intéressantes pour la suite de la soirée… Et elles te concernent.” Le cœur du brun manqua un battement avant qu’un torrent de frémissement ne l’assaille. Il entrouvrit la bouche avant de porter ses mains à sa poitrine, profondément touché par la nouvelle. Quelle chance inespérée, il n’aurait pas pu rêver mieux comme révélation. Mais avant que le serviteur n’ait eus le temps d’ouvrir la bouche pour le remercier, Koichi reprit la parole. “J’ai des projets pour toi. J’espère que tu as commencé à réunir des gens pour notre premier rituel qui a lieu d’ici deux semaines…” Cette fois c’est de l’effroi qui envahit son corps sous le ton sec de sa voix qui signifiait une sentence s’il n’avait pas exécuté le moindre de ses ordres… Il n’avait pas oublié la réunion des ténèbres, comment le pourrait-il ? Mais dans sa condition actuelle il lui avait été difficile de convaincre des participants en un délai aussi court. Le souffle de Kai fut un peu plus bousculé avant qu’il n’incline légèrement la tête. S’il le craignait quand il était parfaitement calme, ce n’était rien comparé à ses éclats de colère…

« Je fais tout mon possible mon seigneur. C’est en bonne voie, d’ici peu de temps… » Lui expliqua le jeune patient en sachant parfaitement qu’il allait avoir le droit à une remise en place. « J’ai seulement manqué de temps, mais je devrais pouvoir en convaincre la plupart avant le rituel… Je vous le jure sur ma vie. » Le brun termina sa phrase par une nouvelle salutation, se baissant le plus possible face au rose, espérant ne pas l’avoir offusqué. En priant pour qu’il ne revienne pas sur sa décision…

Le jeune adepte garda le silence, le cœur battant dans sa poitrine. Son silence était lourd de sous-entendu et annonçait parfaitement la suite des évènements… Et cela n’avait rien de joyeux pour Kai qui s’attendait à des éloges… Il savait qu’une grosse responsabilité reposait sur ses épaules et tous les jours il s’est mis dans des états pas possible pour parvenir à rassembler le plus de monde possible à ce sabbat qui était des plus importants pour commencer la marche vers les portes infernales. Il avait tant espéré que le rose ne le mette pas sur le tapis ce soir, mais il s’y attendait à avoir des questions sur le sujet. Kai pinça ses lèvres, gardant la position de soumission.

« Je pense qu’un patient conviendrait parfaitement à votre altesse, il est plein d’ambition et prédestiné à servir notre seigneur des ténèbres… » Il savait que parler plus l’enfoncerait certainement, mais il se devait d’apaiser la tension qui commençait à naître dans ce silence de plomb. « Je me rattraperais, je vous en fais la promesse… »

Koichi était loin d’ignorer l’effet qu’il faisait aux personnes qui le suivent et aux serviteurs du seigneur. Il aimait même à en jouer et à abuser de ce pouvoir qui lui donnait une fierté sans pareil. Pouvoir contrôler le moindre de leur désir, la moindre de leur réaction était d’une jouissance absolue, avoir entre les mains les cordes de milliers de pantins était un des dons qu’il appréciait le plus et ne se lassait pas de s’en amuser. Suite à sa question il prit le temps de scruter la partie basse du visage de son adepte, seule face visible à la lueur des bougies. “De bonnes nouvelles altesse…” Koichi détailla les mouvements de ses lèvres peintes d’un trait pourpre, attendant la suite de ses paroles en silence. “Les constellations semblent nous être favorable pour le prochain sabbat. C’est pour bientôt…” Une bonne augure pour la suite des évènements, mais c’était loin d’être suffisant aux yeux de l’élu qui en attendait davantage de sa part. Peut-être qu’après la nouvelle qu’il compte lui annoncé et la nuit qui l’attend cela lui donnera le coup de fouet nécessaire pour se surpasser… Il y avait plutôt intérêt, parce que si leur maître était impatient et capricieux, Koichi pouvait être obstiné en plus de cela.

Châtier les traîtres, punir les adeptes qui s’égarent du droit chemin était sans doute une plus grande satisfaction pour le psychanalyste que de les récompenser. Le patient le connaissait depuis assez longtemps pour savoir de quoi il est capable… C’est d’ailleurs pour cette raison que le rose évoqua la question de leur premier rituel, sachant par avance que tout cela n’avait pas grandement évolué… Il avait peu d’espoir d’être surpris, surtout en voyant l’expression d’angoisse qui passa sur son visage au moment où il évoqua le sujet. Cette peinture était délicieuse, la frayeur visible sur ses traits comme s’il avait la pire image de l’enfer en face des yeux. L’élu pouvait presque sentir ses battements accélérés dans sa cage thoracique, sentant chaque poil de son corps se dresser et ses muscles se tendre. Son manque de réponse immédiate était la preuve qu’il ne lui apportait pas de bonnes nouvelles de ce côté-là et le simple fait de provoquer une telle panique l’agitait intérieurement. Lui procurant un plaisir presque malsain. “Je fais tout mon possible mon seigneur. C’est en bonne voie, d’ici peu de temps…”

Koichi haussa un sourcil dubitatif sous cette réponse qui n’avait pas l’air de lui convenir. Du moins il fit en sorte que ça n’échappe pas à l’attention du plus jeune. Montrant son impatience, il serra les poings toujours posés sur ses genoux, dépêchant toujours plus le malheureux pour le simple plaisir de faire grandir sa tension artérielle et agiter son esprit dans la crainte. “J’ai seulement manqué de temps, mais je devrais pouvoir en convaincre la plupart avant le rituel… Je vous le jure sur ma vie.” Inutile de parler, son simple silence pesant suffisait à faire comprendre à l’autre homme que sa colère était en train de monter. Le fait qu’il le jure sur son existence montrait là toute sa détresse. Le voir déglutir après sa phrase était un indice de plus quant à son état de terreur. S’incliner plus bas ne le sauvera pas, même le brun le savait au fond de lui qu’il allait avoir une punition digne de ce nom… Occuper une place si importante est peut-être un prestige incroyable mais qui implique des souffrances et des responsabilités que les autres n’auront pas. Il fallait bien qu’il le comprenne avant qu’il le nomme prêtre de cérémonie. Un rôle qui n’est pas à prendre à la légère puisque cela le place juste derrière lui.

“Je pense qu’un patient conviendrait parfaitement à votre altesse, il est plein d’ambition et prédestiné à servir notre seigneur des ténèbres…” Sentant son impatience sûrement, l’adepte avait tenté de le conforter dans l’idée que tout était sous contrôle et qu’il parviendrait à réunir le plus de monde possible avant la prochaine lune… Cette simple agitation lui suffit pour lui donner un sourire sadique dissimuler par l’ombre de sa capuche. Oh, mais il le savait aussi bien que lui qu’il était déjà trop tard pour tarir son courroux… “Je me rattraperais, je vous en fais la promesse…” D’un mouvement agile mais toujours d’un calme déboussolant, Koichi se redressa sur ses jambes, prenant encore plus de hauteur pour rajouter cet effet de grandeur écrasante sur le plus jeune dont les pulsations de son cœur venait encore de redoubler. S’il continuait comme ça il allait sans doute faire une syncope. Avant même les réjouissances, c’est bien dommage… Il porta sa main à ses cheveux, passant sous sa capuche pour empoigner directement ses mèches corbeaux et révéler son visage au grand jour. Sans dire le moindre mot, le rose planta ses iris terrifiantes dans les siennes, admirant la peur danser dans ses yeux.

« Pour ta gouverne, ta vie m’appartient déjà… Tu l’as oublié ? » Lui rappela l’élu toujours sur ce ton glaçant. « Et ensuite, je vais faire en sorte que tu te rattrapes, oui. Ce soir… » S’il laissait passer ça, c’était la porte ouverte à l’anarchie et Koichi ne pouvait pas se le permettre. Repoussant le patient pour qu’il s’allonge sur le dos, le porte-parole du démon glissa sa main dans la poche intérieure de sa veste et en sortit une dague rituelle où des symboles étaient gravés. « Sois sage et retire cette veste. » Le rose sourit de plus en plus, sachant parfaitement que Kai voyait où il voulait en venir. « Dépêche-toi, si c’est moi qui le fait ça va encore moins te plaire… »

Le rose avait abordé la question qui fâche… Il n’y avait sans doute pas plus dévoué et serviable que Kai dans tout cet asile. Mais le seigneur des ténèbres était capricieux, il ne se contentait pas des efforts, il voulait des résultats et son élu était pareil. Le brun savait qu’il se retrouvait dans une impasse au moment même où il a posé cette question. Son cœur avait redoublé de cadence, les frissons qui s’emparaient de lui se multipliaient de plus en plus alors qu’il sentait l’impatience de son supérieur se faire sentir. Il allait passer un sale quart d’heure, sans l’ombre d’un doute… Rien que de voir ce poing se resserrer sur son genou lui donna l’impression qu’il resserrait sa main sur sa gorge, lui faisant manquer de plus en plus d’oxygène. Pourtant Kai ne baissa pas les bras en montrant sa fidélité et toute la bonne volonté dont il était capable pour apaiser son altesse, poursuivant son récit avec plus de conviction. Mais plus ses phrases mourraient sur ses lèvres, plus il sentait la colère grandir en face de lui, comme une marrée qui allait l’ensevelir d’une minute à l’autre. Pinçant ses lèvres sous sa capuche, il priait intérieurement pour ne pas pousser son dernier souffle ce soir. Bien qui lui soit utile pour ses desseins, il ne lui était pas indispensable et il savait Koichi parfaitement capable d’en finir avec lui si tel était son désir…

Vaincu, le plus jeune se prosterna plus bas, implorant presque le pardon de ne pas avoir pu mener à bien la tâche qui lui avait été confiée. Il savait que c’était peine perdu et qu’il fallait abdiquer, il était trop tard. À ses dernières paroles, son cœur se mit presque à sortir de sa poitrine en sentant du mouvement en face de lui, accompagné de bruit de froissement de vêtement, lui donnant l’indice que le maître en avait assez entendu. Bien que le serviteur s’attende à un acte violent, il ne bougea pas, s’en remettant entièrement aux bons vouloir de son roi du chaos, acceptant presque sa sentence. Il n’était pas d’une aussi grande soumission avec tout le monde, seulement de son véritable créateur, celui pour qui il donnerait sa vie. Koichi était en quelque sorte sa projection sur terre, il était le seul pour qui il agirait ainsi. Alors il ferma les paupières, se plongeant dans l’obscurité la plus totale en attendant tout simplement sa sentence. Celle-ci ne tarda pas à venir lorsqu’il sentit la poigne de fer se refermer dans sa chevelure sur le haut de son crâne, déclenchant machinalement un rictus de douleur qui déforma les traits de son visage.

Il pouvait ressentir parfaitement la puissance de Koichi, le mal qu’il serait capable de lui faire s’il en avait l’envie. C’est pour cela qu’il se fit encore plus soumis sous sa directive, forcé de redresser la tête en direction de son précepteur, plantant son regard effrayer dans celui sombre du rose. Sa capuche le quitta, son visage à découvert ne cachait en rien toutes les angoisses qui y passait. “Pour ta gouverne, ta vie m’appartient déjà… Tu l’as oublié ?” Immédiatement, le patient fit un mouvement négatif de la tête pour bien lui signifier qu’il n’avait pas oublié et qu’il lui appartiendrait corps et âme éternellement. Une tentative pour ne pas attiser la flamme de colère grandissante dans ses iris mais également une pure vérité de dévotion qu’il voulait transmettre à chaque fois qu’il en avait l’occasion. “Et ensuite, je vais faire en sorte que tu te rattrapes, oui. Ce soir…”

« Tout ce que vous voudrez mon altesse… » Même le fait de recevoir une punition abominable était une bénédiction pour Kai. Pas tout le monde n’avait la chance de pouvoir être l’attention de son idole. Il savait pourtant qu’il allait en pâtir, voire gardé des séquelles physique et mentale à la suite de cette altercation, mais cela ne le fit pourtant pas reculer.

Du courage ? Sans doute une profonde adoration. A peine le brun eut-il le temps de refermer sa bouche qu’il fut repoussé en arrière par Koichi, tombant brusquement sur le dos, en position inférieure et en fragilité la plus totale. Pourtant il ne chercha pas à se redresser, ni sur ses appuis ni en quittant le planché, sachant que c’est là qu’était sa place face au seigneur des enfers. La suite se passa au ralenti tellement la scène était époustouflante… Un spectacle à mi-chemin entre la plus belle merveille du monde que Kai ait pu voir et la chose la plus terrifiante qu’il ait eue un jour à affronter dans son existence. Les yeux apeurés du brun fixèrent sans relâcha la célèbre dague sacrificielle dont seul l’élu pouvait avoir en sa possession, prouvant une fois de plus sa supériorité légendaire. “Sois sage et retire cette veste.” Cette fois c’est son corps qui se mit à trembler sous la terreur, les suffocations ne tardèrent pas à faire leur apparition rien qu’à l’image de ce qu’allait devenir son corps après ça… Une telle dague pouvait faire bien plus de mal que de simples lésions bénigne, elle avait un pouvoir bien plus grand qui donnait l’impression d’être déchiré de l’intérieur au simple contact de la lame contre l’épiderme. Bien que l’envie de pleurer le prit, il se contenta de s’exécuter, défaisant la fermeture de son manteau de cérémonie sombre, dévoilant peu à peu sa peau pâle aux yeux du rose. Marqué ici et là de quelques cicatrices du passé, elle était d’une blancheur incroyable, signe qu’il ne voyait pas souvent la lumière du soleil. “Dépêche-toi, si c’est moi qui le fait ça va encore moins te plaire…”

« Pardonnez-moi… » Le brun accéléra ses mouvements toujours aussi chancelant, faisant trembler les pans de ses vêtements au rythme des secousses de ses mains qui s’affairait à se déshabiller. Il finit par se débarrasser du moindre tissu, dévoilant un corps mince mais à la musculature dessinée, que ce soit au niveau des pectoraux autant que des abdominaux. Un tatouage de griffure sur le coin de sa hanche et le chiffre quatre en lettre romaine sur le haut de son torse y était gravé, seuls vestige de son passé. « Je m’en remets à vous seigneur. Punissez-moi, je l’ai mérité… »

Le patient était presque à nu face à son maître, se laissant en totale soumission à son bon vouloir. S’il voulait le tuer c’est qu’il ne lui était d’aucune utilité et que tel était sa destinée. Son ventre suivit les tremblements du reste de son corps tandis que sa poitrine qui sursautait à chacune de ses respirations était une preuve supplémentaire de sa peur. Il était à sa merci, acceptant sa position dangereuse. Il ne savait pas encore quelle serait la décision du malin, mais il accepterait sa sentence. Il aurait pourtant voulu vivre plus longtemps pour l’aider à accomplir sa tâche dans le monde des humains, mais si tel était son désir de l’avoir au plus proche de lui en enfer, Kai l’y rejoindrait avec la plus grande gratitude qui soit…

Docile petit agneau… Il n’en attendait pas moins de son plus fidèle serviteur. Satan sait qu’il en a eus beaucoup dans son existence depuis son ascendance, mais celui-ci avait bien plus de détermination et de fidélité que les autres. Son esprit malade qui le poussait à de tels actes ? Peut-être, il ne fallait pas oublier que Koichi avait certaines compétences en psychologie également et qu’il était capable de décrypter le moindre geste et le moindre élément de conversation pour connaître les motivations de son interlocuteur. Il voyait en Kai un être profondément passionné par son dirigeant, un fanatique comme nul autre qui suivait les ordres et précepte de son souverain. Il semblait sincère, à tel point qu’il ne reculerait jamais devant sa sentence, alors le trahir ? Les chances sont faibles… Oh oui, il allait payer pour sa faute, histoire qu’il s’en souvienne encore longtemps. Qu’il soit bien conscient qu’il n’aurait pas d’autres opportunités de pardon s’il venait à faire une nouvelle erreur. “Tout ce que vous voudrez mon altesse…” Un dénominatif qui marque là toute la jalousie et la possession dont il pouvait faire preuve envers Koichi. Comme s’il voulait qu’il ne lui appartienne qu’à lui, malheureusement le démon n’appartient qu’à lui-même. Le rose non plus ne pouvait pas le faire sien pour l’éternité même s’il est nourri de la même dévotion envers lui. Bien qu’il soit son incarnation en ce bas monde, il ne se considère pas comme son égale, mais bien son esclave. Il ne fait qu’accomplir sa parole.

Serrant la dague de cérémonie dans sa main, il regarda les symboles d’un rouge vif courir le long de la lame jusqu’au manche de l’arme. Il avait eu la chance de l’utiliser à plusieurs reprises mais ce serait la première fois pour Kai qui savait parfaitement de quoi il s’agissait. La première fois également qu’il admirait cette merveille à en voir l’écarquillement de ses yeux. Mêlant la crainte et la fascination, son corps entier appelait la lame du poignard malgré la terreur de la douleur qu’elle pouvait procurer. Si le patient abdiqua au moindre de ses ordres en retirant son haut sous les tremblements, cela n’allait pas assez vite au goût de Koichi qui lui mit un coup de pression supplémentaire. “Pardonnez-moi…” Voir ses sens s’agiter et sentir d’ici son cœur décroché de sa poitrine à chaque battant était d’un délice sans nom… Bien que l’élu démoniaque garde un air parfaitement majestueux et imposant, il ne se priva pas de détailler les parcelles de peau qui apparaissaient peu à peu dans son champ de vision. À mesure que son manteau le quittait, le rose détailla sa peau pâle aux marques déchirant son épiderme ici et là. Mais ce qui attira en premier lieu son attention fut ses tatouages profondément inscrit dans sa chair.

Ce n’était pas la première fois qu’il le voyait nu. Voilà un moment que Kai était à son service et qu’il avait dû faire bien des choses pour satisfaire Koichi sous bien des aspects. Mais redécouvrir son corps à chaque fois était une délectation sans fin. Car si le psychanalyste n’était à la propriété que du Seigneur des ténèbres, Kai lui appartenait entièrement. Il finit par se débarrasser de l’amas de tissu révélant la clarté de son épiderme sous les rayons de la lune filtrant à travers les stores et à la lueur des bougies. Il prit le temps d’analysé le moindre frisson s’inscrivant sur sa chair, au moindre de ses tremblements et les mouvements de sa respiration agité. Un mets délicieux pour un serviteur de Satan qui ne put s’empêcher de sourire en coin à cette vision. “Je m’en remets à vous seigneur. Punissez-moi, je l’ai mérité…” L’envie de pouvoir provoquer n’importe quelle réaction sur son corps était puissante, cela lui donnait encore plus de fierté. Koichi s’approcha de son serviteur, mettant un pied de chaque côté de ses hanches, savourant la panique qui s’emparait bientôt de l’oxygène du brun.

« Tu vas t’en souvenir longtemps… Assez pour ne plus me décevoir à l’avenir… » Le psychanalyste s’accroupit au-dessus du corps offert de Kai sans pour autant le toucher, restant en suspension au-dessus de lui, parfaitement en appuie sur ses pieds. « Un si joli corps… Tu as vu ce que tu me forces à faire ? » Il laissa courir la lame de sa dague le long de sa gorge, glissant lentement vers sa poitrine et s’arrêtant au centre de celle-ci. « Mais je vais parfaire cette œuvre, à chaque fois que tu te regarderas dans un miroir, tu sauras à qui tu appartiens… »

Ses iris coururent sur chaque détail de sa peau, s’amusant à glisser l’acier du poignard le long des courbes de ses hanches, passant en une caresse dangereuse sur son tatouage en forme de griffure et remontant jusqu’au centre de sa poitrine, juste au milieu de sa cage thoracique. Son regard fut comme chargé d’une énergie maléfique, animé par une force redoutable. Alors que sa main libre se pose sur un des pectoraux de sa proie pour le stabilisé, il enfonce sa lame dans la chair du brun qui ne tarde pas à manifester sa douleur. Il ne plonge pas assez profond pour lui causer des lésions interne, mais assez pour que cette scarification lui reste à vie. Lui faisant comprendre que ce corps aussi était un don au seigneur des ténèbres pour toute son existence de mortel. Ignorant ses plaintes ou son agitation, le rose poursuivit les tracés de son pentacle, dessinant d’abord un cercle parfait dans lequel il inscrivit une étoile. Bien qu’il soit concentré sur sa besogne, il ne manqua pas de savourer les réactions de douleur de son serviteur, provoquant même parfois bien plus de mal qu’il ne faudrait pour le plaisir de voir ces larmes couler le long de ses joues.

Il acheva son œuvre démoniaque, contemplant le tableau monstrueux qu’il avait créé. Les perles de sang qui s’échappait de la blessure l’appelèrent, cédant à sa pulsion il se pencha sur le corps du brun, glissant sa langue le long de la plaie. Le goût du sang sur sa langue avait quelque chose de délectable, encore plus que les mouvements épuisés du corps sous lui qui puisait dans ses dernières force pour reprendre son souffle. Un état de faiblesse parfaitement excitant pour le serviteur de Satan qui observa son visage avec une expression de prédateur. Il finit par lécher la lame de la dague pour la débarrasser des résidus de sang qui pouvait rester puis s’immobilisa ensuite pour admirer son travail achevé. Autant le dessin à l’image du démon que la fatigue et la douleur encore visible sur le visage de son adepte. En espérant qu’il s’en souvienne à l’avenir, cette marque indélébile en serait un avertissement s’il n’est encore pas à la hauteur dans le futur…

Son destin était scellé, à l’instant même où son maître avait décidé qu’il allait lui en faire baver. La punition qui l’attendait, il risquait de s’en souvenir, si ce n’était pas la dernière à laquelle il aurait droit… Admirant la dague sacrificielle avec une certaine attraction, il se dépêcha d’ôter toutes les barrière qui séparait sa peau de l’air frais qui vint s’y déposer. Le brun n’arrivait plus à contrôler ses émotions, sachant parfaitement qu’il était à la merci de son bourreau et le pire c’est qu’il n’opposerait pas la moindre résistance… Ce qui ne tue pas rends plus fort, dans le cas où il survit et de toute manière recevoir un châtiment du plus grand souverain qu’il peut y avoir sur cette terre était loin d’être une sanction. Le patient osa un regard en direction du visage de Koichi, essayant de percer l’ombre de sa capuche pour discerner ses iris, scrutés sur sa peau. Le sourire qui s’accrocha à ses lèvres au moment où le brun termina de retirer son manteau ne fit que redoubler l’intensité de ses tremblements et accentuer ses frissons. Chaque regard qu’il pose sur lui, chacun de ses gestes, la moindre de ses paroles le mettait dans tous ses états à chaque fois. Une attention aussi particulière sur son corps avait l’effet de faire naître une certaine excitation au creux de son ventre, une envie qu’il ne parvenait jamais à contrôler à chaque fois qu’ils étaient tous les deux. Pourtant il en a passé des lunes entière à offrir son corps à l’élu, et à chaque fois c’est comme s’il le redécouvrait, comme s’il n’en avait jamais assez et qu’il voulait toujours plus lever le voile du mystère qui l’entoure.

La curiosité venait se mêler à cette danse macabre. Si cela devait être ses derniers instants, il était heureux de pouvoir mourir de sa main. Cette main qui lui avait fait ressentir tant de douleur exquise autant que de plaisir poignant. Il ferma les yeux lorsque le psychanalyste amorça un mouvement pour se rapprocher de lui, sentant sa présence le surplomber. L’enfant du démon ne tarda pas à se pencher sur lui et quand le brun risqua un regard vers lui, il découvrit sa silhouette affinée accroupis au-dessus de son corps, le fixant avec un air si provoquant que ça lui fit presque oublier qu’il allait souffrir d’ici peu de temps. “Tu vas t’en souvenir longtemps… Assez pour ne plus me décevoir à l’avenir…” Une phrase qui le fit réaliser qu’il n’allait pas mourir, du moins pas ce soir. Le seigneur lui avait donné une autre chance de survivre, de faire quelque chose pour le servir sur cette terre et en ça il lui devait tout… Il avait envie de le remercier, de l’aduler encore une fois, mais son corps était comme gelé, glacer par ce regard frigorifiant que lui lançait le rose. Ses lèvres entrouvertes voulaient bouger pour parler, mais elles restèrent dans la même position, tremblant légèrement et essayant d’aspirer le plus d’oxygène qui venait à se réduire avec la peur. “Un si joli corps… Tu as vu ce que tu me forces à faire ?”

Cette fois ce sont des ondes de chocs au niveau de son bas-ventre qui provoquèrent une excitation plus grande chez le brun. Il ne put contrôler cette érection qui naissait dans son pantalon, ni même l’irrémédiable envie de se faire dévorer entier par son maître. Il lui faisait un effet tellement grand que rien qu’en y pensant dans sa solitude il en venait à céder à ses pulsions. Ce ne fut pourtant rien lorsque le rose laissa courir sa lame le long de sa peau, celle-ci se dérobant au contact de l’objet froid, montrant sa sensibilité certaine à la moindre de ses caresses. Son cœur manqua de s’arrêter à chaque élongation de ses effleurements, faisant encore plus enfler la proéminence dans son pantalon, à tel point qu’il dut retenir un gémissement entre douleur et plaisir. “Mais je vais parfaire cette œuvre, à chaque fois que tu te regarderas dans un miroir, tu sauras à qui tu appartiens…” Ses lèvres tremblèrent un peu plus mais son esprit implosa littéralement à cette simple promesse. La caresse de la lame contre son ventre lui provoqua une plainte étouffer qu’il n’avait pu prévoir, appréciant le froid de l’acier autant que le bien-être d’un effleurement pareil.

Une sensation aussi frustrante que délicieuse qui s’effaça bien vite en sentant la main de Koichi s’appuyer sur son torse. Bien qu’il connaisse déjà son sort, il ne pouvait pas empêcher l’angoisse de grandir en lui, provoquant autant de satisfaction que d’appréhension. Puis, le mordant de la lame se planta dans sa chair, faisant entrer son corps en ébullition sous la souffrance qui s’empara de lui. Pire qu’un simple coup de poignard, pire que toutes les douleurs de l’enfer, le brun avait l’impression d’être déchiré en deux de l’intérieur. Il poussa un cri de supplice sous la torture qui avait commencé, ne se sentant plus de taille d’endurer ce tourment. S’il avait eus la force de se laisser aller et de surmonter sa terreur, la vive douleur qui s’emparait de lui à cet instant lui donnait envie de mourir, il voulait que cela cesse et pourtant ça se poursuivait inlassablement, lentement et continuellement. Goûtant à l’agonie sans connaître le calme de la mort. Sa voix déraya de temps à autre sous les sursauts de son corps qui tentaient de se soustraire à cette affliction intenable. Pourtant il ne pouvait pas s’échapper, se faisant happer par les flammes de l’enfer à mesure qu’il sentait la scarification se poursuivre.

Cela lui sembla durer des heures interminables, il sentait que son esprit allait lâcher tellement le mal qui le submergeait était grand. Il voulait se crever le cœur immédiatement plutôt que de subir plus longtemps cette épreuve. Mais Koichi était sans pitié, il le savait bien, il poursuivit son affaire sans se soucier des larmes qui roulaient désormais sur les joues de son adepte. Ce dernier fut pris de sanglots sous la puissance de son mal, ses muscles tendus sursautaient sous les efforts qu’il mettait à se défaire de la douleur qui le rongeait. Par moment des suppliques échappèrent de ses lèvres, priant pour que ça s’arrête, hurlant à la pitié sous la torture insurmontable. Puis tout retomba lorsque le rose retira sa lame, ressentant encore les effets secondaires de la blessure qui lui brûlait encore le torse. Il risqua un regard en direction de sa blessure pour découvrir le pentacle qu’il aura la fierté de porter jour et nuit, signe de son appartenance au Seigneur. Les souffrances qu’il venait d’endurer n’était rien en comparaison avec une telle récompense… Puis, le psychanalyste se pencha sur son corps, si cette langue faisait l’effet d’un acide sur sa plaie, le simple fait de la sentir sur sa peau meurtrie provoqua de nouveaux frissons de félicité. Son érection était toujours présente malgré ce qu’il venait de vivre, et elle ne lui fit pas oublier qu’elle réclamait une attention particulière…

« Merci votre grâce, merci pour ce cadeau. Je vous fais la promesse de ne plus jamais vous décevoir… » Son visage était détruit par la fatigue et ses mots parfaitement bancal sous la fatigue qui l’accablait. Il avait l’impression de ne pas avoir dormi pendant des jours et de n’avoir fait que courir tout ce temps tellement il était vidé de son énergie. « Je vais porter ce don avec fierté. Je ferais en sorte que le monde vous appartienne… »

Il ne savait pas comment remercier son maître, les louanges paraissaient bien fades comparé à ce qu’il ressentait à son égard. Son désir profond de faire de lui le roi de l’univers… Les gouttes de sang qui dévalaient son torse le firent frémir, constatant que des papillons volaient toujours dans le creux de son ventre, agitant son excitation plus que de mesure. Un acte aussi barbare ne devrait pas provoquer autant de plaisir, il en était conscient, ou du moins pas totalement étant donné son degré de folie. Mais même pour un dégénéré cela n’avait rien de normal. C’est bien parce qu’il s’agissait du seigneur des ténèbres qu’il n’avait aucune honte à être en érection même après le cauchemar qu’il venait de vivre. Koichi continuerait de maîtriser son corps et ses sensations comme bon lui semble, Kai était prêt à donner bien au-delà de sa vie pour lui…

S’il avait bien dans l’intention de le terroriser autant que provoquer sa douleur et son plaisir non contenue sans qu’il puisse en avoir le contrôle, il ne se lassait pas de jouer sur ses mots et la force de ses paroles. Ses regards étaient une arme très efficace et le simple fait de faire référence à son corps ne fit qu’accentuer l’excitation que Koichi visait à déclencher chez le brun. Mêler tourment et euphorie de la luxure était une des choses qu’il appréciait par-dessus tout. Il désarmait ainsi sa proie de ne plus savoir quoi ressentir, ni comment agir. De quoi encore détraquer toujours plus son esprit malade… Les réactions de sa peau qui tente de se soustraire à ses caresses ne firent qu’augmenter son désir de l’entraîner toujours plus loin dans la lubricité, le faire suffoquer sous l’envie d’assouvir ses pulsions autant que de ne pouvoir s’enfuir du piège qui se retourne doucement sur lui. Il s’amusa à agiter l’objet pointu sur sa peau, souhaitant reproduire de nouvelles sensations grisantes dans son corps, décrochant une complainte étouffée de la part de son adepte. Chatouillant son ventre du bout de sa lame, il jouait de cette zone érogène pour lui faire perdre les sens et dégringoler plus bas en enfer. Bien qu’il ne jette pas le moindre regard vers son bas-ventre, il se doutait qu’une érection proéminente se dessinait dans la cage de vêtement que constituait son bas. Il n’avait de cesse de vouloir la faire grandir que par de simples effleurements.

Puis enfin le final tant attendu, cette douleur intenable de la lame enfoncer dans sa chair, les traits déformés de son visage assaillent par la souffrance et ses larmes de déchirements. Le plaisir de Koichi ne fit qu’être nourri toujours plus en entendant les supplications du brun, le poussant à plus de brutalité encore pour lui faire atteindre des notes indécentes. Il comptait bien en provoquer encore plus par la suite, mais la délectation de sa faiblesse sous cette envie d’arrêter, les demandes de pitié qui ne firent qu’enchanter toujours plus Koichi. Tout cela était d’une délectation sans pareille qu’il pourrait savourer des heures entières. Une fois son œuvre achevée, il en profita pour aspirer le sang sur sa peau, récupérant les fruits de son dur labeur et ne manquant pas la complainte entre douleur, épuisement et volupté de sa marionnette. Il est vrai qu’il avait passé cette étape, mais il restait un détail et pas des moindres, à régler… Le rose s’amusait déjà de la suite de la soirée, le désarmer totalement pour qu’il se retrouve totalement impuissant… Qu’il voit une fois de plus pourquoi Koichi était et demeurera toujours son supérieur. “Merci votre grâce, merci pour ce cadeau. Je vous fais la promesse de ne plus jamais vous décevoir…”

« Il y a plutôt intérêt, car cela sera mon dernier avertissement… » Le rose profita pour ranger sa lame dans l’intérieur de sa veste, la dissimulant aux yeux de quiconque pourrait avoir des soupçons sur lui.

Même quand il était au travail il ne la quittait jamais. Elle était son joyau, son trophée et bien plus encore. Le cadeau que lui avait fait don l’être le plus puissant de l’univers. “Je vais porter ce don avec fierté. Je ferais en sorte que le monde vous appartienne…” C’est comme si c’était déjà le cas ne quelque sorte… Il ne doutait pas qu’il restait encore beaucoup à faire pour ouvrir la porte vers les abysses, mais il avait déjà une partie du monde sous son emprise. Le rose se redressa pour aller s’asseoir en tailleur au centre du cercle de bougies incandescentes, admirant le pentacle de sang dans la chair du patient. Il laissa son regard dérivé sur son érection, souriant en coin avant de retirer sa capuche pour que son adepte voit les traits qui font tant chavirer son cœur et son esprit.

« Qu’est-ce que nous avons là ? » Bien que sa voix avait une pointe de sensualité, elle se voulait aussi pleine de reproches. « Déshabille-toi. » Lui ordonna le démon avec une autorité sans faille. Ce dernier le regarda faire non sans un sadisme incroyable imprimé sur le visage. Il finit par apercevoir son membre gorgé de sang et gonfler sous le désir, appréciant de jouer sur l’humiliation de cet instant et le fantasme qu’il faisait danser au creux du ventre de son serviteur. « Je vois que tu es incorrigible… Caresse-toi. Tu ne t’arrêteras que quand je te dirais de t’arrêter… » Oh il avait bien son idée du timing parfait pour le faire cesser toute action…

Si beaucoup pourraient penser que la torture était la pire des issues, en ce qui concernait Kai, il voyait ça comme un privilège de la part de son maître. Quel adepte pouvait se vanter d’être aussi proche de l’envoyé des ténèbres que lui ? Cette scarification n’était en rien une punition à ses yeux, elle était un cadeau qu’il se devait de chérir jusqu’à la fin de son existence de mortel. C’était un allé simple pour les enfers, un passe-droit pour une place privilégiée auprès de son seigneur. Quoi qu’il puisse lui arriver désormais, il était promis au royaume des enfers et il comptait bien accomplir la tâche que lui a convié le seigneur sur cette terre avant de passer l’arme à gauche. Malgré la douleur qui faisait encore tressaillir ses veines et les marques encore récente de la souffrance dans sa chair, cela n’avait pas suffi à calmer cet appétit sexuel et son désir né des effleurements de son maître. Être à sa merci n’était pas suffisant, il lui appartenait corps et âme et rien ne pourrait rompre ce lien puissant. De l’amour ? Le commun des mortels pourrait le penser. Mais il n’y a pas de place pour ce sentiment futile pour le démon, sans cœur il est impossible de ressentir cela. Il en venait même à se demander si on avait dû retirer celui de Koichi pour être le réceptacle du seigneur des ténèbres. Mais c’est la ressemblance frappante de froideur et dans le moindre de ses gestes qui rappel celui de Satan en personne qu’il n’avait aucun mal à imaginer le malin habiter son corps… Alors de l’amour oui, on peut dire que la dévotion de Kai y ressemblait de près, mais pour les ténèbres il n’était qu’un serviteur fidèle prêt à mourir pour son maître.

“Il y a plutôt intérêt, car cela sera mon dernier avertissement…” Suite à cette réprimande, Kai baissa le visage comme pour montrer toute sa crainte et sa docilité envers son roi. Mais il n’avait plus le droit à l’erreur désormais. Il allait devoir réunir des adeptes rapidement avant la prochaine lune de sang, sinon les conséquences pour lui serait désastreuse. Mais bien plus angoissé qu’à l’idée d’y passer, il ne voulait pas faillir à la mission qu’on lui a donnée. Il ne vivait que pour un seul être dans l’univers, sur tout plan confondu, c’était Satan. Mais s’il devait s’en remettre à une unique personne sur cette terre c’était Koichi, l’enveloppe et vaisseau de son idole. Kai osa un dernier regard sur cette dague qui avait laissé une marque indélébile dans sa chair avant que le rose ne la dissimule à nouveau dans l’intérieur de sa veste. Cette preuve de sa puissance et qu’il avait été choisi pour être l’enfant des ténèbres.

Le silence retombe dans cette pièce à demi éclairée par les bougies vacillantes. Il ne lâche pas des yeux la silhouette de son maître s’installer au centre de ce cercle de feu, reprenant son souffle peu à peu. Il se redresse et suit le regard de Koichi sur ce pentacle ensanglanté tracé dans sa chair. La douleur encore présente lui rappel sans cesse qu’il a été choisi pour avoir un rôle important dans la quête de son seigneur. La souffrance n’est que factice quand on sait que tous les sacrifices sont bons pour la cause qu’il porte à bras-le-corps. Kai resta immobile face à l’attention de Koichi braqué sur lui, hésitant à se rhabiller tout de suite. Il voulait lui laisser le temps de contempler son œuvre. S’il savait que le tableau qu’il admirait en ce moment n’était pas celui qu’il avait peint… Le cœur du patient manqua un battement lorsque le plus grand fit glisser entièrement sa capuche, dévoilant ainsi un visage hypnotisant et des yeux qui transpirait le mal. Le brun pouvait presque sentir le regard du démon sur lui, et plus particulièrement sur une partie de son corps qu’il n’imaginait pas. C’est une fois le visage à la lueur des bougies révélé qu’il put suivre l’orientation de son attention sur la partie inférieure de son corps… Cette simple remarque suffit à faire accélérer son cœur et aller jusqu’à sentir son sang bouillonner dans ses veines. “Qu’est-ce que nous avons là ?” À la suite de sa phrase, le brun ne peut s’empêcher de baisser les yeux en direction de son érection toujours bien présente et bien plus volumineuse qu’il n’aurait pu le penser. Mais ce n’est pas de la honte qu’il ressentait. Il savait qui l’avait provoqué, il en était presque satisfait de montrer que son désir n’appartenait qu’à lui… “Déshabille-toi.”

Un ordre qui le déstabilisa à tel point qu’il pouvait sentir les vapeurs de la luxure troubler ses yeux l’espace d’un instant quand il redressa son regard sur le visage pâle de Koichi. Allait-il lui faire ce plaisir ? Il n’était pas certain de tenir longtemps si son maître devait fixer ce désir débordant de son caleçon. La simple vision de lui le regardant suffirait à le faire jouir, il en était certain… Mais quel délice cela serait de lui offrir sa dévotion par ce biais… Sans réfléchir plus longtemps, le brun retira son pantalon entièrement et attrapa par la suite l’élastique de son caleçon pour laisser son sexe à l’air libre et enfin ériger sur toute sa longueur. Une libération qui lui fit pousser un soupir de soulagement tandis que son cœur redoublait de cadence. Sa respiration aussi suivit le rythme effréné de cette course tandis qu’il attendait les ordres de son maître… Il ne préférait pas faire le moindre geste sous peine de provoquer sa colère. En cela il montrait sa docilité et lui montrait qu’il était capable d’aller au-delà de ses instincts primaires pour n’obéir qu’à lui. Il scrutait son regard, voyait qu’il l’analysait avec indécence ne faisant que provoquer bien plus d’impatience prouvé par les tremblements de ses muscles. “Je vois que tu es incorrigible…” Reproche piquant qu’il put sentir dans le timbre de sa voix et provoquant une légère honte d’être dans un tel état sans le consentement de son seigneur… Pourtant, cela lui provoquait bien plus d’excitation que de gêne sachant la perversité qui se dissimulait sous ses propos… “Caresse-toi. Tu ne t’arrêteras que quand je te dirais de t’arrêter…”

Un haussement de sourcils incontrôlé prouva sa surprise face à cette demande inattendue. Pas qu’il ait forcément honte de faire ce genre de chose si son maître le lui ordonnait, mais le fait qu’il lui accorde un tel cadeau après la faute qu’il a commise… Était-ce une punition ? Ou avait-il une autre idée malsaine en tête ? Ou simplement cela pouvait lui faire du bien de voir une telle chose ? Cela pouvait peut-être lui donner de l’énergie de se nourrir du péché de luxure. Quelle qu’en soit la raison, Kai comptait bien lui donner un spectacle à couper le souffle pour satisfaire ses demandes. De plus, étant donné l’envie débordante qui faisait valser son cœur et son corps entier, il n’allait certainement pas s’en priver. Ce serait sans retenu qu’il répondrait positivement à ses ordres. Le patient se place alors à genoux, les jambes légèrement écartées et pose ses yeux sur son sexe dressé et gorgé de sang. Une vision tout aussi érotique que le reste de la situation. Sa main tremblante de désir se rapproche avec lenteur de sa verge. Le contact fut électrisant et si fort que son corps entier en sursauta laissant jaillir une petite plainte de plaisir d’entre ses lèvres. La chaleur étouffante qui l’envahissait ne fit qu’ajouter plus de vertiges plaisants. Sa main entourant son objet de désir se mit à se mouvoir au début avec lenteur, exerçant une série de va-et-viens sensuels qui provoquèrent des vagues de plaisir dans son bas-ventre. Il ne retint pas le moindre de ses gémissements indolent, laissant les longs échos résonner dans la salle. L’impatience prit le pas sur la sensualité et sa main accélère le mouvement pour se procurer plus de plaisir faisant monter dans les décibels les plaintes de plaisir qu’il pousse.

« Oh seigneur… » Ne put s’empêcher le brun sous tant d’extase qui le noyait. C’est comme si sa sensibilité était décuplée par la douleur précédente et la présence de Koici qui l’observait juste en face. Cette pensée ne fit qu’accentué son euphorie, gémissant avec plus de passion à chaque passage. Son doigt s’amuser à venir taquiner le bout de son sexe à chaque passage, provoquant des sursauts de bien-être.

Sa cadence finit par redoubler sentant qu’il n’était pas loin d’atteindre le Nirvana d’ici quelques instants. Son bassin se mouvant avec plus d’insistance, se débattant presque pour quémander le plaisir ultime d’atteindre l’orgasme le remplissait d’une sensation qu’il ne pourrait décrire. Il sentait que son paroxysme approchait et redoubla d’intensité dans ses cris et ses mouvements frénétiques le long de son sexe. Et en plus son maître voyait toute la scène, qu’est-ce que c’était exaltant…

L’expression de Kai face à son visage ainsi dévoilé ne passa pas inaperçu. Il y lut beaucoup d’admiration mais surtout beaucoup d’attirance… Comment ne pas voir qu’il était littéralement happé par ses traits ? Mais ce qui l’hypnotisait le plus était sans doute ses yeux. Attirance avec laquelle il joua de par ses expressions envoûtantes. Le désir qu’avait pour lui son adepte était tout à fait délectable, mais ce n’était pas encore assez à son goût… Il lui en fallait plus… L’orientation de son regard vers le bas suffit à Kai pour lui faire comprendre quel allait être la suite du programme… Ma foi, des plus intéressantes à en voir la pulsation de la veine dans son cou… Ce mélange de panique et d’agitation de sa libido avait de quoi lui ouvrir l’appétit… Lui qui pensait simplement lui donner une petite leçon, il allait aussi s’amuser et profiter de ça pour assouvir ses fantasmes cette nuit. Son ordre fut suivi à la lettre et Koichi ne manqua pas une miette de son effeuillage, détaillant cette partie qui l’intéressait plus que le reste se déployer librement une fois affranchit de ces vêtements. Une lueur malsaine traversa son regard l’espace d’un instant. Il n’était pas persuadé que le brun l’ait vu, bien trop omnibuler par son plaisir débordant. Le rose fut satisfait de voir qu’une fois nu, Kai n’avança pas le moindre mouvement malgré son envie obsessionnelle de se soulager… Il pouvait le voir par ses tremblements, ses mouvements de haches discrets mais néanmoins présent. Quelle image jouissive… Il était prêt à le laisser patienter ainsi encore un moment. Mais sachant que la suite ne serait que plus orgasmique, il allait garder son sadisme pour après…

L’ordre fut donné et son adepte ne perdit pas une seconde pour l’exécuter. Se plaçant dans une position des plus alléchantes pour lui laisser une vue bien dégager sur l’action qui allait se dérouler… Koichi resta imperturbable en surface, si ce n’est ce petit sourire satisfait au coin des lèvres et un regard plein d’appétit, dévorant littéralement ce sexe enflé. Il ne manqua pas le sursaut non dissimuler du plus jeune au premier contact de sa peau sensible. Les miaulements timides au début se transformèrent peu à peu en une symphonie de gémissement lent et érotique alors que le ballet de sa main le long de sa verge s’affairait à satisfaire son désir. Koichi était capable d’analyser chacune de ses caresses, enregistrer le moindre de ses mouvements pour les assembler à ses gémissements, notant dans sa mémoire les parties les plus fragiles de son anatomie. Chaque petit point de plaisir était passé au peigne fin par sa vision sans faille. Lui qui était capable de voir la simulation, il n’en voyait aucune. Au contraire, c’était plutôt de la retenue pour l’instant, le rose en voulait plus… Mais alors que le plaisir charnel reprit le dessus, il put enfin avoir là le plein potentiel de son adepte et se délecta de la moindre de ses réactions. “Oh seigneur…” Supplique délicieuse qu’il allait s’apprêter à accentuer avec ce qu’il lui réservait par la suite… Mais avant, il allait devoir lui prouver qu’il était capable de tenir la distance pour lui… Il sera mis à rude épreuve, mais cela en plus de le distraire, prouvera sa bonne foi et sa dévotion envers lui.

Chacun des mouvements de bassin qu’il pouvait se déclencher, le moindre cri de plaisir qu’il poussait et voir ses muscles sursauter sous les sensations exquises qui le parcourait était source de volupté pour le réceptacle de Satan qui fixait la scène avec engouement. Il sentait sa jouissance monter à une allure phénoménale, sans doute bien accéléré par le fait qu’il l’observe avec attention, mais le septième ciel n’allait pas être atteint… Il lui réservait bien plus grande jouissance pour la suite, la souffrance n’était qu’une étape pour atteindre l’enfer profond… Koichi n’empêcha pas son sourire mesquin à l’idée que le moment était presque venu de s’amuser réellement… De plus, la sensibilité de sa chair allait être un atout en sa faveur avec lequel il allait jouer… Ça y est, plus que quelques coups de poignée pour sentir sa fin arriver…

« Arrête-toi. » Lui ordonna subitement le rose. Il sentit l’hésitation de Kai mais même si sa main tremblante était toujours autour de son sexe, il avait cessé tout mouvement. Il sourit avec plus de sadisme en croisant son regard suppliant. « Retire ta main. »

Il voulait qu’il s’exécute et fit en sorte que son vis-à-vis lise dans son regard qu’il ne plaisantait pas et qu’il attendait qu’il obéisse sans attendre sous peine de le regretter… Docile, il le regarda obéir avec une certaine plaisance de l’avoir privé de son orgasme… Seigneur, que sa respiration étriquée et agitée était une exaltation à entendre… Il pouvait discerner une pointe de frustration dans les légers gémissements qui ponctuait ses soupirs. Il venait d’avoir la preuve que Kai ferait n’importe quoi pour lui quel que soit l’urgence de la situation et il n’avait pas meilleure façon de le tester que dans des conditions comme celles-là… Désormais, il allait savourer la vision le temps qu’il faut avant de jouer un peu aussi… Il reste ainsi à le fixer, regardant pulser le sang le long de son sexe sensible, sa respiration saccadée et haletante qui agite son ventre ou sa poitrine fraîchement marquée du sceau du seigneur des ténèbres. Ses hanches qui se balancent légèrement comme un appel à l’aide, mais ce qui est le plus fascinant reste son visage… Cette bouche entrouverte qui réclame de l’oxygène, ses yeux suppliant son maître sans qu’il ne lui donne sa rédemption. Les perles de sueurs dans son cou laissent apparaître une fine couche sur le reste de son épiderme. Les courants d’airs de la pièce viennent hérisser ses poils et lui donne la chair de poule, quelle plus belle vision que celle-là ? Mais comme il savait que quoi qu’il arrive Kai lui obéirait, il serait prêt à laisser retomber son excitation tant que Koichi ne fait rien. Il savait qu’il était venu le moment propice de le torturer un peu… Il savait déjà quel en serait l’issue et se réjouissait d’avance de le voir échouer à son épreuve…

« C’est bien Kai… » Le félicita Koichi non sans un sourire sadique pendu à ses lèvres. Il se redresse souplement pour pouvoir se rapprocher du corps fébrile du brun, totalement à sa merci. Ce n’est qu’une fois la distance réduite considérablement entre eux qu’il s’accroupit en face de lui. Attrapant délicatement sa mâchoire, il fait en sorte de redresser sa tête afin que leur regard soit connecté. « Mais jusqu’où es-tu prêt à aller pour moi ? Où sont les limites de ta fidélité ? » Un sourire qui n’annonce rien de bon passe sur ses lèvres tandis qu’il observe la position de faiblesse de son adepte. « Dans ce cas, je vais te demander de ne pas jouir jusqu’à ce que je t’en donne l’autorisation… »

Que la suite allait être alléchante… Il relâche sa mâchoire et s’agenouille pour s’assurer une position plus stable sans pour autant rompre le contact visuel avec les rétines du brun. L’une de ses mains se glisse entre leur corps et c’est avec le dos de son indexe il vient caresser son sexe de haut en bas, le torturant délicieusement tout en le frustrant de ne pas lui donner pleine satisfaction. C’est ensuite son autre main qui rejoint l’autre et du bout de ses doigts, il inflige des effleurements pour augmenter son excitation mais pas assez pour lui donner la délivrance. Il ne peut manquer les sursauts de son ventre sous la torture qu’il subit tout comme les halètements difficiles qui s’échappent de ses lèvres…

« Ce n’est pas mal du tout… » Constate Koichi. « Mais es-tu sûr de pouvoir me promettre extrême obéissance ? » Soudain, c’est ses ongles qui prennent le relais, sentant son épiderme tressaillir sous son passage. Il voit son visage se tordre sous le plaisir même infime, décuplé par la sensibilité de sa peau… Fourbe, il oriente ses effleurements sur le gland mit à nu pour venir le taquiner sans relâche. Il le sent fébrile, et pourtant il n’arrête pas, il accentue sa délicieuse torture sans quitter son visage du regard. « Ne jouis pas Kai… » Lui répète-t-il non sans une once de sadisme dans le timbre de sa voix… Il sent que son adepte ne tiendra pas plus longtemps, son corps trop sensible est en train de décupler le plaisir de ses sensations. « Kai… » Une voix plus stricte sans pour autant cesser ses caresses, s’y donnant à cœur joie de lui provoqué autant de sensation orgasmique…

S’il avait su qu’une masturbation pouvait être aussi bonne… Jamais il n’aurait pensé que ce soit aussi intense une fois que le maître des ténèbres était dans les parages… Il voulait déjà sentir sa peau contre la sienne… Tant d’images dans le courant de son imagination que le plaisir ne fut que plus grand à chaque coup. Il sentait la jouissance arrivée et Satan sait à quel point ça allait être un feu d’artifice de sensation… Si seulement il avait pu se douter que les choses ne seraient pas si simples… “Arrête-toi.” Ses mouvements se figent malgré la puissante frustration de s’arrêter si proche du but, mais c’est comme si le son de sa voix l’avait fait exécuté immédiatement sans réfléchir… Une supplique s’échappe du fond de sa gorge de l’envie qu’il avait de finir… Son regard lance des suppliques à Koichi, pourtant sa main ne reprend pas son mouvement. Il lutte de toutes ses forces pour ne plus faire le moindre geste et bloquer son bassin qui ne demande qu’une chose… “Retire ta main.” Un ordre qui encore une fois vient mettre sa motivation à rude épreuve. Mais le regard glaçant du rose suffit à le faire s’exécuter, enlevant sa main immédiatement de son sexe. Il n’arrive pas à évaluer la douleur tant son excitation le fait souffrir… Il n’a qu’une envie, se soulager… L’attente devient douloureuse et son cœur qui cogne comme une masse contre ses côtes cri à l’aide pour en finir…

Mais il ne bouge pas. Il se contente de fixer le regard rempli d’appétit de son maître, sentant la délectation de ce dernier et ne l’aidant pas à penser à autre chose. Il sent ses membres trembler de plus en plus à tel point qu’il ne peut retenir tous les mouvements de ses hanches qui quémandent qu’on s’occupe de son sexe… Il tente de prier son seigneur des yeux, espérant qu’il finisse par avoir pitié de lui… Mais connaissant son maître, ce n’était pas du tout son genre. Le temps qui s’écoule sembla durer une éternité… Il ne savait pas encore combien de temps il allait pouvoir tenir ainsi… Il ne put retenir les plaintes de frustration sous les sensations grisantes qui l’appelaient à la luxure… Le mouvement de Koichi dans sa direction fit bondir son cœur alors qu’il fixait son visage et les moindres de ses déplacements. Son excitation remonta en flèche à la simple proximité de son corps face au sien si vulnérable. Un soupir de surprise lui échappe lorsque la main du plus grand s’empare de sa mâchoire, le regardant avec grande attention. “C’est bien Kai…” Des félicitations qui n’annonçaient pas pour autant une récompense… Il le savait d’avance… “Mais jusqu’où es-tu prêt à aller pour moi ? Où sont les limites de ta fidélité ?”

« Je n’en ai aucune… Je serais prêt à tout pour vous mon altesse… » Lui assura-t-il la voix chevrotante de son désir à fleur de peau… « Je ferais tout ce que vous m’ordonnez… »

Mais s’il devait le lui prouver encore un milliard de fois, il le ferait… Il était prêt à laisser sa vie pour lui, elle lui appartenait déjà… Le sourire qui suivit n’avait rien de rassurant pour Kai qui espérait que son mental sera plus solide que tout pour survivre à l’épreuve qu’il s’apprêtait à traverser… “Dans ce cas, je vais te demander de ne pas jouir jusqu’à ce que je t’en donne l’autorisation…” Son cœur se serre et ses yeux brillants supplie de ne pas le mettre face à cette épreuve. Il la redoutait au fond de lui, mais il espérait qu’il n’en arriverait pas jusque-là… Son souffle devient difficile alors que des plaintes d’angoisses ne tarde pas à se faire entendre. Serait-il en train de faire une crise de panique ? Un gémissement plus franc lui échappe sous la surprise et les sensations de bien-être qui le parcours sous ces légers effleurements le long de sa verge sensible. De simples caresses à peine appuyé, mais il est bien là le problème… Avec sa sensibilité actuelle, cela concernait son plus gros point faible… Jouer là-dessus n’allait pas l’aider… Si cela pouvait en frustrer certains, pour lui ce n’était pas l’effet que ça faisait… Il aurait aimé ressentir cette sensation grisante car au moins il aurait eus la certitude de ne pas jouir… Mais les effleurements avaient un effet particulièrement néfaste sur lui faisant réagir son corps tout aussi violemment qu’une simple masturbation… S’il continuait à le titiller comme ça, nul doute qu’il n’allait pas pouvoir se retenir longtemps…

Il focalisa son attaque sur cette faiblesse en faisant glisser la pulpe de ses doigts le long de sa verge à présent vulnérable. Son ventre se met à trembler sous le plaisir alors qu’il lutte pour retenir les mouvements de son bassin qui s’agite. Ses gémissements se muent de plus en plus en complaintes mêlant plaisir et supplique, prévenant son seigneur qu’il ne pourra pas retenir la jouissance dans ses conditions. Une torture tellement délicieuse et ce sadisme dans le regard de son maître ne l’aidait pas à se calmer, sachant qu’il ne s’agissait que du début de sa mise à l’épreuve… “Ce n’est pas mal du tout…” Mais sans doute pas encore assez à son goût… “Mais es-tu sûr de pouvoir me promettre extrême obéissance ?”

« Seigneur… » Un appel qui sonnait comme une forme de demande de pitié… Il n’osait pas le lui demander de vive voix, mais il sentait qu’il n’allait plus pouvoir le contrôler si la situation venait à devenir plus critique…

La sentence est sans appel… Les effleurements s’accentuent et c’est ses ongles qui taquine sa peau le faisant gémir avec plus de souffle. Seigneur que c’était bon… Ses yeux se ferment alors qu’il tente de retenir ses complaintes de plaisir qui se massent dans le fond de sa gorge… Il n’allait pas tenir… Soudain, le bout de ses ongles vient chatouiller sans relâche le bout de son sexe, s’amusant à le titiller avec plus de sadisme déclenchant sursaut et plaintes de plaisir plus désespéré. Il voit son ventre tressaillir, sachant que ce n’était pas bon signe du tout… “Ne jouis pas Kai…” Suite à cet ordre, il sent les effleurements de ses ongles insister sur ce point sensible à découvert, lui envoyant de nombreuses vagues de plaisir et le faisant se rapprocher de l’orgasme.

« Non, pitié… Seigneur… » Mais plus il suppliait, plus son maître s’appliquait, lui faisant vivre mille et une sensations délicieuses. « Maître… Ne faites pas ça, je vais jouir… Je vous en prie ! »

“Kai…” Le rappela à l’ordre Koichi faisant trembler son cœur encore plus durant sa course alors qu’il sentait pulser son sang dans ses veines. Mais son nom ainsi prononcé suivit de ses assauts mesquin et plus pointu sur le bout de sa verge étaient bien trop pour lui.

« Maître, maître… Maître ! » L’appela-t-il alors que sa voix se perdait de plus en plus dans des décibels élevés et pointue. « Oh… C’est trop bon… Arrêtez… » C’est lorsque les mouvements se mirent à accélérer qu’il sentit la jouissance arrivée, précédé par une longue série de gémissement puissant. Il tente de retenir son éjaculation mais une partie asperge le sol alors qu’il bloque le reste le rendant encore plus sensible. Il lutte tant bien que mal mais la sensibilité de sa chair et les attaques des ongles de son maître finirent par avoir raison de lui. Il ne peut tenir plus longtemps et jouit dans un long cri alors qu’il sent la puissance de l’orgasme le parcourir de part en part, sentant les fourmillements et les frissons qui l’assaillent… Il tourne un regard tremblant en direction de Koichi. « Maître, par pitié, pardonnez-moi, donnez-moi une chance … Punissez-moi, je suis désolé ! » Kai s’affaisse immédiatement pour coller son front contre le sol demandant pardon à Koichi suite à la faute qu’il venait de commettre.

La partie prenait une tournure particulièrement plaisante… Le voir aussi vulnérable mais déterminé à obéir allait le mettre dans un tel embarras que cela promettait d’être une explosion de sensation. Koichi en tout cas ne comptait pas lui faire le moindre cadeau… Il connaissait ses faiblesses et comptait bien les exploiter pour le faire échouer… Il voulait être sûr de connaître les limites de sa dévotion… “Je n’en ai aucune… Je serais prêt à tout pour vous mon altesse…” Koichi hausse un sourcil comme s’il n’était pas sûr des dires de son adepte. Comme s’il pouvait pressentir de l’hésitation dans ses mots… “Je ferais tout ce que vous m’ordonnez…” Oh, dans ce cas la suite allait lui donner du fil à retordre… Il sentait qu’il allait bien s’amuser. Il prononça son ordre et vit le visage de Kai se décomposer… Koichi ne cacha pas son sourire sadique, au contraire, il lui en fit profiter pour lui montrer qu’il ne ferait preuve d’aucune pitié. Il commença par des caresses légères qui firent immédiatement réagir le corps du brun à son plus grand plaisir. Il était sur la bonne piste… Il ne put attendre plus longtemps et y fit glisser la pulpe de ses doigts avec tellement de légèreté que les effleurements prodigués eurent l’effet qu’il attendait. Voir son corps entier s’agiter et réagir à ses traitements était jouissif… Oh oui, il savait bien que Kai était sensible et quand on l’attaque sur cette faiblesse, ce ne sera pas compliquer de le faire abdiquer…

Il fit durer la torture quelques instants pour voir son ventre tressaillir alors que ses hanches tentaient vainement de se fixer et de rester immobile. Mais son plaisir était tel qu’il ne parvenait même plus à le contrôler. Il le voyait dans son regard, l’entendait dans l’intensité de ses gémissements qu’il ne tiendrait pas… “Seigneur…” Quelle douce supplique que d’entendre cette voix totalement désarmée par la torture voluptueuse qui l’accablait… Mais il avait mieux… Il accentua son traitement en utilisant ses ongles dans le processus et ses réactions ne se firent pas attendre… C’était tellement bon de le voir ainsi que Koichi n’attendit pas plus longtemps pour attaquer la zone la plus sensible, à savoir le bout de son sexe. Chatouiller cette partie avait l’air de provoquer tellement de sensation dans son corps qu’il attendait l’apothéose avec une impatience sans limite… Il lui rappelle son ordre en voyant que cela n’améliore pas sa retenue, ce qui le fait doucement sourire. Son application se fait plus centrer sur un point particulier alors qu’il lui décroche des gémissements suppliant. “Non, pitié… Seigneur…”

Que c’était bon à entendre… Le voir se débattre contre le plaisir beaucoup trop grand avait tendance à exciter Koichi plus que de raison. Il en voulait plus… Alors il continua de jouer avec ce gland sensible, accélérant un peu plus les mouvements pour plus de sensation. “Maître… Ne faites pas ça, je vais jouir… Je vous en prie !” Oh il le savait que ça le ferait atteindre l’orgasme, mais est-ce qu’il allait pouvoir tenir encore ? Il le titilla longuement en jouant avec son point sensible pour le lui laisser aucun répit, se délectant des réactions de son corps et de sa lutte inutile contre la jouissance. “Maître, maître… Maître !” Des suppliques désespérées qui augmentèrent son excitation alors qu’il accroche ses hanches d’une main tandis que l’autre continue d’exercer sa torture avec plus d’application, sachant où attaquer pour le faire venir. “Oh… C’est trop bon… Arrêtez…” Vint enfin les derniers cris de jouissance en sachant qu’il était perdu… Il vit le début de son éjaculation exploser mais remarqua qu’il retenait le reste… Coriace, c’est vrai, mais pas assez pour le démon qu’il était… Il joua de tous ses ongles sur son gland tandis que son autre main vint tapoter rapidement ses bourses pour le stimuler. Il sentit le sang pulser malgré le peu d’appuis qu’il avait et ne fit qu’accélérer ses mouvements pour finir par le vaincre. Il jouit dans un cri si puissant et les sursauts qui s’emparèrent de son corps furent si violents que Koichi ne doutait pas que l’orgasme avait dû être puissant…

Le rose admira son œuvre, mais c’est un regard plein de reproche qu’il lança à son serviteur pour lui montrer qu’il avait failli à sa tâche et n’avait pas respecté ses ordres… “Maître, par pitié, pardonnez-moi, donnez-moi une chance… Punissez-moi, je suis désolé !” Mais se pencher ainsi pour le supplier de le pardonner ne suffira pas à lui apporter satisfaction… D’un geste sans douceur, il poussa sur l’arrière de son crâne pour lui coller le visage contre le sol.

« Lèche. » Lui ordonna-t-il d’une voix imposante. Il appuya un peu plus sur sa tête pour le faire s’exécuter, et sans attendre, Kai le fit. Koichi regarde le spectacle avec un sourire en coin alors qu’il sent sa propre excitation pulser dans son pantalon. « Tu devrais avoir honte… » Lui reprocha Koichi avec une intonation profonde. « Pour la peine… » Suivant les gestes à la parole, il défait la fermeture de son pantalon pour laisser sortir sa propre proéminence et ainsi la laisser se déployer pleinement. Il tire en arrière la tête de Kai pour qu’il puisse l’avoir bien en face. « Lubrifie-la comme il faut si tu ne veux pas que je te déchire en deux. »

Inutile d’expliquer dans les détails ce qui se passera ensuite, Kai savait parfaitement de quoi il en retournait… Il ne doutait pas sur son obéissance, à lui de faire les choses bien. Maintenant il restait plus qu’à savoir s’il serait à la hauteur pour le satisfaire… Mais ce qui était certains, c’est qu’après ça, il n’allait faire preuve d’aucune douceur…